Je m'y attendais, c'est une étape de "banlieue" que j'ai effectué aujourd'hui. 45 kms pour rejoindre le centre de Porto, le plus souvent sur le macadam.
Mais cette Via Lusitania ne réserve pas, comme le Camino Frances ou la Via de la Plate, de moments réellement ingrats. Pas de Meseta , ni de déprimante entrée de villes comme à Léon ou Bilbao. Même cette longue marche sur le bitume pour arriver à Porto est loin d'être aussi difficile pour le moral. C'est vallonné, on traverse des villages et des bourgs animés et pas si vilains. Parfois même, finalement aux abords immédiats de la grande ville, on retrouve des chemins forestiers, à travers les eucalyptus.
Certes, personne n'aurait l'idée de faire une gentille randonnée sur mon parcours d'aujourd'hui. Ce n'est pas réellement bucolique, ni rempli de splendeurs naturelles. On s'y réjouit d'un bout de forêt, on s'amuse de la maison kitchissime d'un fabricant d'articles de foi. Mais c'est typiquement ce que j'aime aussi sur ces grands chemins historiques, là où ils nous font vraiment rentrer dans un pays, avec ses contrastes. Hier soir, je dinais dans un restaurant presque chic, ce midi le bar au bord du chemin offre une ambiance plus populaire. Les travailleurs du coin viennent y casser la croûte. C'est simple, plutôt pas mauvais, et ça ne coûte pas cher. De quoi me redonner un peu d'énergie pour arpenter les 20 derniers kilomètres de bitume de ma journée.
C'est d'ailleurs vite dit. Dans les villages et les pentes qui annoncent Porto, le macadam n'a pas toujours remplacé les pavés et je dois marcher sur cette surface pas forcément facile. Ces petits pavés sont très irréguliers. Mes pieds souffrent un peu.
Finalement, c'est tout à la fin quque cette étape m'offre la plus belle image. L'arrivée sur Porto, par le pont, est vraiment belle, au dessus du Douro.
J'ai encore la soirée pour aller un peu explorer la ville.