Quelle époque singulière que ce dernier empire français dont l’empereur Napoléon III fut proclamé premier président des français au suffrage universel ! La noblesse de l’ancien régime a quasiment disparu, remplacée par une noblesse d’empire n’en finissant plus de se chercher des distractions toujours plus exotiques, avec des sensations plus fortes dans une temps où le progrès technologique et les sciences ont décidé d’avancer à grandes enjambées. Après la culture générale dont on ne saurait se passer sans déchoir, le Théâtre pour voir et être vu, les soirées dans les salons du beau monde, apparaissent des sociétés secrètes férues d’occultisme : les notables de tous poils laissent Dieu au peuple, eux veulent aller tutoyer le ciel et les enfers. Dialoguer avec les disparus devient une raison d’être dont s’emparent quelques beaux parleurs. Charlatans mais fins psychologues, ils vendent cher le prix du ticket d’entrée du parloir divin. Parmi eux, certains conservent une ligne de conduite sans tâche dans le but de vraiment venir en aide : Allan Kardec, fondateur de la Société parisienne des études spirites est de ceux-là. Achille Bonnefond, spécialiste des affaires criminelles aura besoin de l’aide de Kardec pour résoudre une affaire des plus invraisemblable pour le commun des mortels. Entre raison et occultisme, les convictions d’Achille Bonnefond vacillent. Il devra avoir recours à des ressources insoupçonnées pour résoudre ces deux affaires : un faux suicide d’une personnalité et le meurtre abominable d’un vieil homme sans y perdre son âme et son cœur.
Frédérique Volot, après avoir tâté du roman historique classique avec succès (Les Grandes Affaires criminelles de Meurthe-et-Moselle, Les Mystères de Meurthe-et-Moselle, Le Rucher du père Voirnot et Pour l’honneur de Blanche), fait maintenant paraître le second tome des enquêtes d’Achille Bonnefond qu’on retrouve avec plaisir. Loin des criminels patentés, mauvais garçons et bons malfrats, ce sont des gens comme vous et moi qui basculent du côté noir de la société ; par vice, par ennui ou pour le profit les petites combines peuvent mener vers de grandes affaires criminelles. Frédérique Volot maîtrise parfaitement son sujet en peignant un tableau très réel de l’époque, tout en construisant des affaires sordides autant que passionnantes.
Quatrième de couverture
Paris, 1861. Au fur et à mesure que son enquête avance, Achille Bonnefond, spécialiste des affaires criminelles, perd de sa bonne foi cartésienne. Le suicide de la comédienne Mimi Pattes-Maigres – suicide qui, finalement, n’en est pas un -, la découverte en pleine église du cadavre d’un précieux » informateur » prêt à faire d’importantes révélations sur la défunte, et un mystérieux extrait de la Bible retrouvé dans la doublure d’une robe de Mimi orientent Achille sur la piste d’une société occulte. Dans ses beaux quartiers, le tout-Paris s’adonne avec ferveur aux dialogues avec l’au-delà, initiés par Allan Kardec, fondateur de la Société parisienne des études spirites. Achille se rend donc au 59, passage Sainte-Anne pour rencontrer cet esprit brillant et érudit. Un jeu dangereux s’engage alors pour le détective qui tente de pénétrer au sein de la Société des esprits clairvoyants afin de découvrir la vérité. Un jeu qui pourra être fatal si les protagonistes commettent la moindre imprudence car… les esprits veillent !
Un peu de l’auteur
Vit à Leménil-Mitry (54). Frédérique Volotest née à Vittel, dans les Vosges. Elle a publié aux éditions De Borée Les Grandes Affaires criminelles de Meurthe-et-Moselle, Les Mystères de Meurthe-et-Moselle et aux Presses de la Cité Le Rucher du père Voirnot, Pour l’honneur de Blanche et La Vierge-Folle.
Crédit photo : Goliath au salon du livre de Paris 2014Détails sur le produit
- Broché:333 pages
- Editeur :PRESSES CITE (9 octobre 2014)
- Collection :Terres de France
- Langue :Français
- ISBN-10:2258110270
- ISBN-13:978-2258110274
- Dimensions du produit: 22,4 x 14 x 3,2 cm