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Marianne Faithfull : Give my love to London

Publié le 10 octobre 2014 par Corboland78

141010 Marianne Faithfull.jpgLe nouvel album de Marianne Faithfull couronne ses cinquante ans de carrière. Nous sommes loin de la jeune fille de dix-sept ans en 1964, interprétant As Tears Go By, un titre composé par Mick Jagger et Keith Richards des Rolling Stones, dont ils jugeaient la sentimentalité trop éloignée de leur image pour le mettre sur l’un de leur disque. Dans un premier temps, comme on le vit plus tard.

Pour ce vingtième album en studio, la dame s’est entourée d’Adrian Utley (Portishead) et Jim Sclavunos (Nick Cave & the Bad Seeds) à la guitare, Rob Ellis à la batterie (PJ Harvey), du chanteur anglais Ed Harcourt aux claviers et du producteur français Dimitri Tikovoi à la basse. Et pour faire bonne mesure, des auteurs connus sont venus lui prêter main forte, comme Roger Waters sur Sparrows will sing, Nick Cave pour Late victorian holocaust et Deep water et Anna Calvi avec Falling back, sans compter quelques reprises Price of love des Everly Brothers et Going home de Leonard Cohen.  

Si le titre ouvrant et donnant son nom à l’album est sympathique, il n’est pas le meilleur du disque. Un CD mariant les genres avec aisance où l’on appréciera les arpèges de guitare et l’intimisme de Love more or less, le piano aux accords sombres sur Late victorian holocaust, l’harmonica discret sur Price of love. Ou encore, Mother wolf avec la voix baignant dans un écho léger tandis que le groupe se fait plus dense et dur, ou ce Going home au piano minimaliste avec un texte dit, plus que chanté avant d’être soutenu par les chœurs. Sans oublier, le titre qui clôt le disque, I get along without you very well avec cette voix lointaine et les sonorités étranges (Presque japonaises ?) de la guitare d’Adrian Utley.

On a dit partout que Marianne Faithfull avait arrêté de fumer et que sa voix s’en ressentait, personnellement je n’entends rien de cela. Ses parties vocales restent toujours aussi émouvantes avec leurs incertitudes à la limite de la rupture. 


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