Après vous en avoir fait des tonnes en début de semaine (mais je suis loin d'être le seul vu la quantité de médias qui ont titré sur lui cette semaine) sur Xavier Dolan, que tout le monde considère comme le jeune prodige du cinéma québécois, j'ai envie de cloturer cette semaine en vous parlant d'un autre prodige de 25 ans, mais de la musique ce coup ci, en la personne du jeune anglais Benjamin Clementine.
Si son nom est pour le moment un tantinet moins connu que celui de Dolan, cela fait quand même plus d'une bonne année que j'entends parler de cet artiste au destin aussi incroyable que Kezia Jones.
Car comme l'interpréte de "Rythm is love", ce jeune Londonien d’origine ghanéenne, a été repéré, au début des années 2010, dans le métro parisien, car lassé de Londres, ce jeune britannique s'était retrouvé un peu par hasard dans la ville Lumière, sans connaitre le moindre réseau, avant que sa voix céleste ne daigne rencontrer l'oreille d'un producteur qui décide de lui proposer d'enregistrer un premier EP qui a envouté quasiment tous ceux qui l'ont écouté.
Personnellement je suis passé à coté d ce premier EP par contre fin août je n'ai pas manqué son second, Glorious You, sorti le 25/08) et comme tout le monde j'ai été chaviré totalement par la voix et l'univers de ce jeune homme vraiment singulier dans la musique actuelle.
Et à l'instar du groupe Fauve, Benjamin fait partie de ces rares artistes qui a mis tout le monde d'accord sans même avoir sorti un album en entier, juste avec un (et maintenant deux) EP et quelques prestations scéniques visiblement éblouissantes, notamment certaines cet été, comme à Carhaix aux Vieilles Charues. Ce garçon fait partie des chanteurs qui se sont imposés d’emblée par une prestation live. Il n’a sorti que 2 mini – albums, soit 7 chansons en tout, mais le bouche à oreille est déjà énorme que tout le monde se bouscule pour aller le voir.
Il faut dire que Benjamin Clementine possède une force émotionnelle incomparable, et il parait pour ceux qui l'ont vu sur scène qu'il dégage vraiment. une prestance scénique hors du commun. Les grandes voix du classique (tels que Maria Callas), mais aussi celles de la chanson, l'ont d'après ses dires guidé dans son éducation musicale, mais on peut penser qu'il aurait touvé sa voie sans ces maitres là. En effet, Benjamin Clementine n’en finit plus, depuis, d’envoûter son public, grâce particulièrement à son timbre de voix qui tutoie les étoiles tant celui ci est doux et , profond , mais également grâce une interprétration particulièrement habitée (il avait fait à ses débuts du théâtre en Angleterre) au service de compositions teintées de soul, de folk et de blues et nourries d’un parcours où affleurent aussi bien douleur que délicatesse.Et comme pour Dolan, on a l'impression que Clementine a vécu mille vies, tant son oeuvre est plein de maturité et concentre des expériences multiples et profondes.Que d'émotions l'on peut ressentir dans ce timbre si particulier et dans ces morceaux plein de lyrisme et de grandeur, comme l'atteste les deux titres ci dessous, Cornestone et surtout l'exceptionnel Condolence, tous les issus des deux premiers EP de l'artiste :
Benjamin Clementine -- Condolence
Bref, même si sa carrière ne fait que commencer, on peut déjà ranger Benjamin Clementine parmi les artistes incontournables de sa génération, un auteur compositeur rare et précieux, à la voix gorgée d’émotions et au touché de piano intense, à l'univers proprement bouleversant et personnel.Son premier album est annoncé pour le début 2015, c'est peu de dire qu'on l'attend avec impatience, et pour vous démontrer une nouvelle fois l'étendue du talent de l'artiste, voici un autre extrait de son dernier EP, l'envoutant " London"...Alors, vosu aussi, vous êtes sur le charme de cette nouvelle petite merveille?