Le jeudi, je me dis

Publié le 09 octobre 2014 par Philisine Cave
que le monde francophone possède de grands auteurs qui maîtrisent l'idiome français et ses usages, le respectent, acceptent ses modifications et ses ajustements, en jouent (Philippe Djian, en particulier) et parfois reçoivent les plus grands honneurs.  

image de Patrick Modiano, captée sur le site Le point.fr

D'un côté, donc, la simplicité, l'excellence, la justesse ; de l'autre, quelques hommes politiques qui auraient bien besoin de cours lexicaux. (oui, c'est bien là, l'ambivalence de mon pays : la cohabitation d'honnêtes gens instruits avec des élus peu respectueux des titres et des convenances, sauf quand il s'agit de préserver le diktat masculin ou bien de retrouver une immunité parlementaire). 
D'un côté donc, Patrick Modiano, Prix Nobel de Littérature 2014 décerné aujourd'hui même à Oslo et, écrivain le plus discret de la planète littéraire française, de l'autre un Monsieur La Députée * qui traite de façon récurrente une Madame Le Président ** (comme si le mot présidente n'existait pas au même titre que député. Que ceux et celles, choqué(e)s par la formulation *, le deviennent tout autant en entendant la ** régulièrement martelée dans le but de nier le genre de la personne qui occupe le poste en question, tout simplement parce qu'une position hiérarchique ne doit pas être sexualisée par un genre plutôt qu'un autre). 
Oui, la célébration de la modestie et de l'intelligence fait un bien fou parce qu'elle permet de cacher, un temps, la bêtise environnante !