Viens, Alpes-de-Haute-Provence, le 11 mai 2008
Il y a des matins où le doute fait des étoiles dans le ciel noir du café. Des jours où seule surnage la certitude que chacun a tort et raison. Il y a des jours d’indifférence face à son propre sort, où l’on ne voudrait contempler que le lent passage des nuages, sans plus chercher à voir ce qu’ils cachent. Quand l’épais limon des événements quotidiens embourbe les promesses de joies, il reste cette absence à tenir, cette fuite immobile dans une mélancolie sereine. Peu importe si nous nous sommes tant aimés, puisque ce n’était jamais le même jour.
(à Yvette Horner)