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Train Express Pour l'Enfer

Publié le 09 octobre 2014 par Olivier Walmacq

genre: horreur, épouvante (interdit aux - 12 ans)
Durée: 1h40
Année: 1985

l'histoire: Anthologie de trois histoires indépendantes ayant pour point commun le fait qu'elles débutent dans un train...  

La critique d'Alice In Oliver:

Sur ce blog, nous avons chroniqué de nombreux nanars et souvent des films totalement improbables, dont la bêtise repousse toutes les limites de la crétinerie. Indéniablement, Train Express pour l'Enfer, réalisé par Jay Schlossberg-Cohen en 1985, appartient à cette catégorie.
Que les choses soient claires: nous sommes en présence d'une véritable rareté, assez difficile à trouver un dvd. Mais je vous rassure: le film est disponible en entier et en français sur YouTube. Train Express pour l'Enfer jouit également d'une solide réputation auprès des fans du cinéma bis et des "nanardeurs". La raison ? Le long-métrage joue sur plusieurs registres.

Evidemment, Train Express pour l'Enfer est un film d'épouvante et d'horreur, mais pas seulement. A ce sujet, l'introduction du film, complètement "nazebroque", a le mérite de présenter les hostilités. Imaginez deux secondes: nous sommes à bord d'un train en route pour l'enfer, donc un appareil à priori démoniaque. Pourtant, nous assistons impuissants à l'arrivée de quelques gusses en tenue moules bites roses qui viennent chanter et danser sur un morceau mélangeant le hard rock et la disco des années 80 ! Ambiance ! Bienvenue dans Train Express pour l'Enfer !
Autant le dire tout de suite: cette chanson déroutante (et le mot est faible...) reviendra plusieurs fois dans le film... et ce, pour notre plus grand bonheur !

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Train Express pour l'Enfer n'est donc pas qu'un simple film d'horreur, c'est aussi un film musical, vaguement érotique sur les bords. En gros, le réalisateur renifle à tous les rateliers et nous propose quelques séquences nichons avec son lot de bonnes femmes à poil.
Et le scénario dans tout ça ? En l'occurrence, l'histoire est de facture classique. Attention, SPOILERS ! Dieu et Satan sont dans un train direction l’Enfer. Ils racontent trois histoires différentes afin de voir si les personnes impliquées méritent le Ciel ou l’Enfer. Le premier récit raconte l’histoire d’Harry Billings qui attire ses victimes à l’hôpital où elles sont abattues pour que leurs organes soient vendues à des fins de transplantations.

Le second récit raconte l’histoire d’un jeune couple qui se joint à une secte dont les membres doivent sacrifier leur vie. Le dernier récit raconte l’histoire de James Hansen, l’écrivain qui déclare dans son dernier livre que Dieu est mort et qui finalement, rencontre le diable face à face.
Au niveau de la distribution, pas grand chose à signaler. Tous les acteurs sont de joyeux inconnus et pourvu qu'ils le restent ! Seuls John Phillip Law et Cameron Mitchell font exception. Toutefois, nos deux compères sont ici en terrain connu. Rappelons que ces deux-là ont surtout sévi dans des nanars et des films de seconde zone.

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En vérité, les trois histoires qui composent le film sont trois courts-métrages qui tentent laborieusement d'effectuer un parallèle avec le concept de base. En l'occurrence, la première section est tout simplement incompréhensible et part dans tous les sens: un accident de voiture, un hôpital psychiatrique et des expériences médicales. Tout un programme !
A la rigueur, bien que stupide, la seconde histoire est probablement le court-métrage qui s'en sort le mieux et nous propose une vague histoire d'expérience sensorielle sur la mort. Toutefois, Train Express pour l'Enfer reste fidèle à son univers: c'est délicieusement ringard, kitsch et surtout terriblement mal interprété !

Enfin, dans la troisième et dernière section, un détective rencontre un survivant d'un camp de concentration nazi. Seul souci, en l'espace de quarante ans, ce dernier n'a absolument pas changé physiquement et attire toutes les "gonzesses" dans son lit.
Inutile de le préciser, mais ce dernier court-métrage est une vraie calamité. Ce troisième segment part lui aussi dans tous les sens et a carrément l'audace (voire même le toupet) de se terminer sur l'arrivée d'une petite poignée de morts vivants. En gros, Train Express pour l'Enfer est un véritable bordel sans nom: on passe à la fois par le film d'horreur, les fantômes, les monstres en carton, les nichons, les bonnes femmes à poil et même des zombies !
Dans ce désastre filmique, le film a souvent recours à la bonne vieille technique de la stop-motion pour les effets spéciaux. Hélas, les concepteurs ont visiblement consommé des substances illicites: il faudra donc se contenter de créatures confectionnées en pâte à modeler qui tentent laborieusement de nous faire peur ! Mais peu importe, encore une fois, Train Express pour l'Enfer ne recule devant aucune excentricité. Un nanar haut de gamme donc et vivement recommandé !
Attention à la lobotomie générale tout de même !

Note: je passe...
Note nanardeuse: 17.5/20


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