En ce dimanche normal où des pilotes s’écrasent sous la pluie nippone contre des pelleteuses aux yeux de l’abonné Canal +, je sortais revigoré de ma dentiste, joviale quinquagénaire du 16e, à l’hygiène et au confort buccal irréprochables, qui a la bonne idée d’être ouverte le dimanche, et pas qu’un peu. Après le petit jet parfumé pour se rincer la bouche qui clôture toujours en beauté nos rencontres orthodontales, je me retrouvais bien malgré moi pris au piège de ces hordes braillantes de sauvageons en pull mohair qui inculquent à leurs enfants blonds comment piétiner avant l’heure les libertés d’autrui votées par ailleurs par quelques représentants légaux de ce pays. La plupart de ces charmants bambins n’étant pas encore passée dans un confessionnal , il est sûr que leur orientation sexuelle n’est toujours pas clairement définie et l’on espère bon nombre de jolies surprises à venir chez les François-Xavier Dupont-Lajoie. Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu pour mériter ça ? Et lui que fait-il pour éviter tout ça ? Ebola ? Al Qaida ? Le typhon Odile ? Des volcans qui pètent ? On sent bien que le cœur n’y est plus… Au Japon d’ailleurs, où l’on a le sens de la pudeur et la peur des gros mots, on ne meurt pas : on est en état d’arrêt cardiaque. Mais l’on range quand même les promeneurs imprudents du volcan Ontake dans de jolis sacs noirs.
On accueillerait d’ailleurs bien volontiers les lauréats japonais du Prix Nobel de physique qui bossaient sur les ampoules LED, non pas pour empeser les débats de Touche Pas à Mon Poste, non chacun à droit à son moment de détente, mais bien plutôt pour remettre un peu de lumière dans un pays qui s’éteint peu à peu. Et quand les Le Pen la mette en veilleuse, c’est Zemmour qui électrise les foules grâce à son pavé littéraire moyenâgeux jeté dans la mare de la démocratie progressiste sous les hourras de la foule en délire qui n’en peut plus de tous ces indigènes venus prendre le salaire de nos footballeurs blancs. La révolution est en marche, arrière. A droite, on s’agite, on regarde Sarkozy dans son meilleur rôle, celui de pleureuse sous ecsta venue nous faire le coup du sauveur malgré lui, alors qu’il a d’autres chats à fouetter et bien mieux rémunérés. Mais ni Bygmalion (d’autres sont en garde à vue à sa place), ni l’argent piqué à ses adhérents, ni Bruno Le Maire, ni Juppé le Père, ni la dette colossale laissée en héritage ne sauront se mettre en travers de sa croisade personnelle ! La misère sera quoi qu’il arrive plus tranquille au soleil de l’Elysée qu’à l’ombre de la Santé.
Ce qui nous donne en plus la chance de voir souvent Christian Estrosi, cette bonne bouille amie des vedettes et qui intervient pour défendre les têtes connues : Nico, à qui il en rend 2 sur les photos, Hervé Gourdel à qui on a pris la sienne, et Bono le chanteur de U2 qui prend la notre, mais dépense son cachet d’Apple dans la région niçoise.
Pendant ce temps-là au moins on ne parle pas de la fashion-week, ni du dernier Tokio Hotel, dont à l’instar de milliers de jouvencelles, on se branle fortement. Mais l’on écoute Ben Affleck monter au créneau pour défendre l’Islam devant des millions d’américains médusés qui préfèrent encore partager un bus avec des Noirs plutôt que d’entendre ce genre de discours hérétique ! A l’heure où sort le dernier Fincher sur les écrans, dans lequel on aperçoit Ben à poil, force est de constater qu’il a de grosses couilles ! Chez nous, le seul acteur français de cette envergure s’appelle Gérard Depardieu et déballe tout, couilles et autres, dans un livre à son image : généreux, libre, franc et paillard. Tout ce que la France n’est plus.
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