Barney Ross laisse ses potes de côté pour engager des jeunes, afin de liquider un de ses anciens associés...
La critique "on vient pour deux minutes mais on est payé 6 millions de $" de Borat
Il est tout de même impressionnant de se dire ça: Borat a vu Expendables 3 avant The Raid 2 (cela a été rattrapé ce week-end et j'en suis bien content!). C'est dramatique mais pourtant c'est bel et bien le cas. Par contre, je l'ai vu en streaming ce qui n'a pas arangé les finances d'un Expendables 3 qui en avait bien besoin. Promotion indéniable, passage surmédiatisé à Cannes avec notamment un tank en guest, mais public peu convaincu et le film démarre à moins de 20 millions de $ de recettes lors de son premier week end. Déjà que le second avait moins marché que le premier, là c'est le coup dur pour la bande à Stallone. Les recettes aux USA sont franchement mauvaises pour être gentil quand le film est sauvé par les recettes internationales. La raison évidente: une fuite mémorable du film en qualité DVD (donc très bonne qualité pour du téléchargement) un mois avant sa sortie et alors qu'aucune projection n'a eu lieu avant. De quoi faire péter une durite aux dirigeants de Lionsgate, d'autant que les téléchargements ont été fracassant. On n'avait pas vu une telle affaire depuis la copie sans CGi de X Men Origins: Wolverine une semaine avant sa sortie. La raison indéniable: beaucoup d'amateurs d'action à mon image trouvent que ces films d'action n'ont pas grand chose de fun et au final, on préfère encore regarder ou revoir un Commando ou un film de la Cannon qu'un Expendables.
Pour tout vous dire même mes fidèles camarades étaient peu convaincus à l'idée de le voir en salles. Pour le coup, je leur donne pas tord (mais ce n'était pas une raison pour me faire voir Lucy et Hercule!). Je me suis par ailleurs plus éclaté en me faisant des soirées action bourrine avec Mel Gibson, McT ou Rambo qu'en regardant une seule minute de ce Expendables 3. Pour simplifier: Papy Stallone trouve que ses potes sont trop vieux pour ces conneries, alors il engage des jeunes cons bien bourrins pour affronter Melou Gibson, son ancien pote fondateur des Papyables. Mais les Youngables se font chopper et Papy Stallone doit reprendre ses Papyables pour niquer la gueule à Melou Gibson. Ceci n'est pas une situation initiale: c'est 1h10 de film! Alors je veux bien que l'on ne regarde pas ce genre de film pour le scénario, mais au moins un pitch. Là on se tape une demi-heure avec les vieux avant que Stallone ne les renvois! Ensuite on a au moins dix-quinze minutes avec le recrutement des jeunes et après dézingage. Franchement, Sylvester tu as eu l'effet page blanche? Il faut croire car là c'est vraiment à la limite du foutage de poire. Surtout qu'il ne se passe pas grand chose sous le soleil. Une fusillade qui vire au cauchemar, puis quelques actions introductives pour les jeunes et seulement dans la deuxième fois du bourrinage.... mais avec quinze tonnes de CGI à deux francs dont une explosion de bâtiment pour le moins dégueulasse ou encore une balade en hélico pas belle du tout. Il ne se passe quasiment rien de fun dans ce film.
Même s'ils ne brillaient pas non plus par leur scénario mémorable, les deux premiers avaient la décence d'avoir un pitch qui avait une situation initiale mis en place durant la première demi-heure. Mais le pire d'Expendables 3 c'est son casting. On est plus face à un casting de guests que d'acteurs. Jet Li a beau revenir il ne vient pas avant la fin (dans le 2 c'était au début, normal quoi surtout pour le troisième crédité sur l'affiche...) et ne fait que mitrailler. Pas un seul coup de tatanne! La prochaine ne te déplace pas Jet merci. Schwarzy dégaine deux répliques par ci, par là en sirotant un cigare (oui Schwarzy en est capable, il se fait bien une armée mexicaine à lui tout seul!). Harrison dit deux conneries en hélico devant un fond vert (!). Les vieux apparaissent au début et à la fin et cabotinnent un max (même Jason Statham et Dolph Lundgren ne servent à rien). Wesley Snipes et Mel Gibson semblent bien s'amuser (toujours cela de pris), même si pour ce dernier son combat avec Stallone est d'une nullité affligeante. Les jeunes n'ont aucun charisme (et dire que Rhonda Rousey ose dire qu'elle ferrait une meilleure Wonder Woman que Gal Gabot, elle n'arrive déjà pas à jouer...). Antonio Banderas soule à force de raconter des conneries et jouant à mort sur le cliché latin qu'il véhicule depuis qu'il est aux USA. Cela en devient sinistre. Quant à Stallone, alors je ne sais pas si c'est le botox qui lui bourre la tronche, mais il n'a quasiment aucune expression et surtout il reprend quasiment toutes les répliques de ses camarades. Au hasard: "Tu sais de quoi je parle. -Je sais de quoi tu parle." ou "T'écoutais? -Ouais j'écoutais." Va peut être falloir consulter... On prendra aussi deux belles répliques foireuses et vulgaires: "C'était quoi? -Un gros black dans un bateau!" et "Elle est bonne. -Faut la voir sans ses hauts talons!" On doit aussi se contenter d'un PG-13 lamentable malgré beaucoup de morts pour rien et tout ça pour quoi? Pour sortir une Uncut en DVD et BR. Au vue des chiffres, il valait mieux ne pas prendre les gens pour des buses hein Sly?!
Un nouveau volet pachydermique où le fun n'arrive jamais, la situation initiale dure 1h10 (!), où les acteurs apparaissent et réapparaissent dans le désespoir...
Note: 3/20 (pour Melou et Wesley)
Note naveteuse: 16/20