CICATRISATION et Traitement par Pression Négative: choisir la bonne interface – Symposium- AFC

Publié le 08 octobre 2014 par Santelog @santelog

Choisir la bonne interface pour le Traitement par Pression Négative (TPN) afin d’optimiser son efficacité cicatrisante, c’était l’objet du Symposium, organisé par les laboratoires Brothier, lors du dernier Congrès de l’Association Française de Chirurgie (AFC). Ce symposium, présidé par le Pr Denis Collet, chef du service de Chirurgie digestive et endocrinienne au CHU de Bordeaux (Pessac), montre à travers les témoignages de 4 chirurgiens de spécialité digestive ou vasculaire que l’association Algostéril et TPN assure un retrait indolore de la mousse TPN et permet l’obtention plus rapide d’un tissu de bourgeonnement, raccourcissant le temps d’asservissement du patient à la machine (immobilisation, bruit, encombrement du dispositif). Ces différentes expériences confirment la complémentarité d’Algostéril et du TPN.

Le Traitement par Pression Négative (TPN) est largement utilisé pour la cicatrisation des plaies. Le TPN est composé d’une mousse synthétique placée sur la plaie et recouverte d’un film occlusif pour assurer l’étanchéité du pansement. L’ensemble est relié par une tubulure à un réservoir et à un générateur électrique de pression négative. Le concept du TPN consiste à placer la plaie sous une pression inférieure à la pression atmosphérique afin de drainer l’exsudat, d’augmenter le débit sanguin et de favoriser la formation du tissu de bourgeonnement. Le TPN est distribué en France par plusieurs entreprises (KCI, Smith&Nephew, Hartmann, Mölnlycke …).

L’efficacité cicatrisante du TPN a été décrite dans de nombreuses publications. Néanmoins, il existe un inconvénient majeur lors de son utilisation : le piégeage des bourgeons néoformés dans les alvéoles de la mousse du TPN qui conduit à leur arrachement au retrait de la mousse. Les événements indésirables les plus fréquemment rapportés dans la littérature sont la douleur et les saignements au renouvellement de la mousse du TPN. C’est pourquoi, dès 2006 des pansements gras ou siliconés ont été utilisés en interface entre la mousse et la plaie. Plusieurs publications témoignent de l’effet protecteur de ces interfaces en termes de douleur et de saignements au retrait. Malheureusement elles sont hydrophobes et représentent un obstacle à l’aspiration de l’exsudat par le TPN et réduisent par conséquence l’efficacité du TPN.

L’intérêt des chirurgiens s’est alors porté sur Algostéril.

Algostéril (seul alginate de calcium de classe III remboursé LPP sous nom de marque) est issu des algues marines et saturé en ions calcium. Développé, produit et distribué par Brothier, laboratoire français indépendant, Algostéril se présente sous forme de compresse et de mèche. Algostéril est un hémostatique cicatrisant qui maitrise l’infection. Son l’efficacité a été démontrée dans de nombreuses études cliniques menées sur différents types de plaies (kyste sacro-coccygien, maladie de Verneuil, plaies infectées, cavitaires…).

Plusieurs raisons motivent les chirurgiens à utiliser Algostéril en interface du TPN :

- son fort pouvoir de drainage : Algostéril aspire l’exsudat intra-tissulaire avec la fibrine et agit ainsi en synergie avec le système aspiratif du TPN,

- sa gélification au contact de l’exsudat : la gélification d’Algostéril permet un retrait atraumatique, sans douleur,

- son efficacité hémostatique : par activation calcique des plaquettes et de la cascade de coagulation, Algostéril diminue les risques hémorragiques post-opératoires. Algostéril est le seul pansement qui a obtenu l’indication –  » peut être utilisé en interface des systèmes de TPN « .

Algostéril et le TPN pour une Synergie d’action : 4 expériences probantes

·   Dr Mircea Chirica (Chirurgie générale, digestive et endocrinienne ; Pr Sarfati, Hôpital St Louis à Paris) illustre son expérience par le cas d’une femme de 60 ans présentant une perte de substance sous-xiphoïdienne consécutive à un parage chirurgical. Il conclut :  » L’utilisation d’Algostéril en interface de la mousse du TPN sur une perte de substance infectée a permis, en 1 mois, l’obtention d’un tissu de bourgeonnement, sans douleur ni traumatisme au retrait. Le traitement a ensuite été poursuivi pendant 3 mois par Algostéril seul jusqu’à cicatrisation complète « .

·   Dr Maroun Abiraad (Chirurgie vasculaire et thoracique ; CH d’Aix-en-Provence) présente les résultats du TPN utilisé avec Algostéril (cheville droite) ou sans Algostéril (cheville gauche) chez une patiente ayant des ulcérations caustiques des 2 chevilles :

-   à droite : détersion et bourgeonnement rapides, absence de saignement et absence d’adhérence de la mousse TPN à la plaie grâce à Algostéril. Greffe cutanée en filet réalisée à J21.

-   à gauche : la plaie traitée par TPN seul reste atone ; à J21 Algostéril est associé au TPN. Le bourgeonnement est accéléré et le retrait de la mousse facilité. Greffe réalisée à J42.

A 2 mois, le 2ème ulcère a cicatrisé ; le patient a récupéré son autonomie et rentre à domicile.

 ·   Dr Dana Radu (Chirurgie Thoracique et Vasculaire ; Pr Martinod, Hôpital Avicenne, Bobigny) expose un cas d’un patient présentant 2 plaies profondes ischémiques post-radiques au niveau de la jambe droite : un moignon d’amputation et un ulcère inguinal. La 1ère plaie est traitée par TPN avec Algostéril en interface et la 2nde par TPN avec instillation. Après 11 semaines au vu d’un excellent bourgeonnement, la 1ère passe uniquement à Algostéril (traitement TPN arrêté) ; la 2nde nécessite de passer au TPN + Algostéril. 2 semaines plus tard, la 1ère est complètement cicatrisée et la 2nde commence à bourgeonner.

Le Dr RADU conclut qu’après 10 ans d’expérience avec les interfaces à base de tulle gras ou de silicone, elle est passée à Algostéril car il stimule la microcirculation locale et la cicatrisation, piège les bactéries, évacue l’exsudat en excès, permet un méchage profond et un retrait atraumatique.

 ·   Dr Nicolas Reibel (Chirurgie Générale et Urgences – Chirurgie Thoracique ; Pr Grosdidier, CHU Nancy) témoigne de son expérience au travers du cas d’un homme présentant une récidive de kyste pilonidal. Le patient est traité par TPN avec Algostéril pendant 18 jours puis par Algostéril seul pendant 30 jours. Il note qu’en utilisant Algostéril en interface du TPN :

-   la quantité d’exsudat recueillie par le TPN n’est pas modifiée,

-   la douleur au renouvellement du pansement diminue de manière importante.

 

Source : Communiqué des Laboratoires Brothier