The Mothers Of Invention #1:
Ray Collins: chant
Frank Zappa: chant, guitare
Elliott Ingber: guitare
Roy Estrada: basse
Jimmy Carl Black: batterie
En mars 1966, Tom Wilson obtient de la MGM 4 jours en studio et un budget de 5'000 dollars pour réaliser un album de rhythm'n'blues.
Le premier titre enregistré: "Any way the wind blows" rassure Wilson.
Mais le 2e: "How could I be such a fool", le surprend et plus les séances avancent, moins il est rassuré.
Zappa se souvient d'un coup de fil donné par Wilson aux patrons de la MGM, leur annonçant que les Mothers étaient plus qu'un simple groupe de R&B.
S'il n'est plus rassuré sur le contenu de l'album, Wilson est tout de même impressionné par le talent de compositeur de Frank Zappa, et il réussit à faire débloquer 25'000 dollars supplémentaires, qui seront principalement dépensés pour payer un petit orchestre symphonique.
Wilson, le producteur de Dylan et des Animals, offre à Zappa une liberté artistique totale, mais le temps manque et le dernier titre "The return of the son of monster magnet" ne pourra pas être terminé à temps et sera publié tel quel.
Peu importe, en quatre jours, le groupe réussit à enregistrer un double album qui sort en juin 1966: "Freak Out!" (#130 US), produit par Tom Wilson.
Hungry freaks daddy (Frank Zappa)
I ain't got no heart(Frank Zappa)
Who are the brain police(Frank Zappa)
Go cry on somebody else's shoulder(R.Collins-F.Zappa)
Motherly love(Frank Zappa)
How could I be such a fool(Frank Zappa)
Wowie zowie(Frank Zappa)
You didn't try to call me(Frank Zappa)
Any way the wind blows(Frank Zappa)
I'm not satisfied(Frank Zappa)
You're probably wondering why I'm here(Frank Zappa)
Trouble every day(Frank Zappa)
Help I'm a rock(Frank Zappa)
The return of the son of monster Magnet(Frank Zappa)
Musiciens additionnels (non-exhaustif):
Jeannie Vassoir: la voix de Suzy Creamcheese
Carol Kaye: guitare
Gene Estes: percussions
Motorhead Sherwood: bruitages
Kim Fowley: mégaphone
Dr. John: piano
Paul Butterfield: chant
Premier double album de l'histoire du rock (publié avant "Blonde On Blonde" de Dylan), "Freak Out" n'a certainement pas été un succès populaire, mais il a marqué les esprits de ceux qui l'ont écouté, surtout les artistes (à commencer par les Beatles).
Il aura certainement influencé beaucoup de monde, ouvrant les esprits de ses auditeurs pour les délires psychédéliques de l'année 1967.
Un véritable OVNI, mélange de doo wop, rhythm & blues et de musique vraiment barje, avec voix trafiquées, bruitages et extraits de dialogues.
Si le premier album est encore classique dans sa construction, le 2e va encore plus loin, débutant avec un protest song "Trouble every day", sur la répression brutale dans les quartiers défavorisés et la phrase "Je ne suis pas noir, mais certains jours j'aimerais pouvoir dire que je ne suis pas blanc."
Ensuite viennent deux oeuvres de musique contemporaine/concrète: le zarbi "Help I'm a rock" (huit minutes) et l'ultra-zarbi "The return of the son of monster magnet" (douze minutes).
Lors des concerts des Mothers, un personnage faisait occasionnellement son apparition, jouant une groupie délurée, stupide et vénale: Suzy Creamcheese.
Au cours des mois, les Suzy ont changé et sur l'album c'est Jeannie Vassoir qui s'y colle.
En 1967, lors des premières tournées mondiales des Mothers, il est décidé d'embaucher Pamela Zarubica (réelle groupie et amie de Zappa) pour tenir le rôle, et pour beaucoup de fans, elle est LA Suzy Creamcheese, alors que sur l'album suivant, ce sera Lisa Cohen qui fera la voix.
Peu de temps après la sortie de l'album, le groupe est rejoint par un deuxième batteur: Billy Mundi, puis après le départ d'Ingber, le groupe est augmenté par Jim Fielder (guitare), Don Preston (claviers) et des saxophonistes Bunk Gardner et Motorhead Sherwood.
© Pascal Schlaefli
Urba City
8 octobre 2014
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