L’ostéopathie est une pratique qui consiste à avoir une vision globale d’un patient, pour l’aider à anticiper, diagnostiquer mais aussi traiter des problèmes de mobilité des tissus du corps. L’ostéopathie est une médecine non-conventionnelle qui prend comme postulat que toutes les parties du corps sont reliées entre elles. Physique, émotion, mental. Tout est lié ! Une vision farfelue ? Pas vraiment. L’engouement pour l’ostéopathie est réel, et de nombreux patients utilisent cette médecine alternative. La profession est désormais mieux encadrée par la loi, pour garantir aux patients un accès à des soins de qualité. Si vous n’avez pas encore essayé, c’est le moment de vous lancer !
Soigner avec les mains
On attribue la naissance de la médecine ostéopathique à l’Américain Andrew Taylor Still. En automne 1874, il guérit un enfant de la dysenterie, pendant une épidémie. Il se tourna alors vers cette médecine nouvelle, rompant avec la médecine traditionnelle. Soigner avec les mains un rhume, une fièvre, la coqueluche ou une diphtérie, comment était-ce envisageable à l’époque ? En intervenant manuellement sur le corps humain, l’ostéopathe lance une pratique totalement inconvenante pour ses pairs.
Ce n’est qu’à la fin des années 60 que l’École française d’ostéopathie est créée. Elle sera rapidement chassée en Angleterre par le Conseil de l’Ordre des médecins français. Aujourd’hui, la pratique est reconnue, et le ministère de la Santé vient de réaliser un nouveau pas vers la légitimation de l’ostéopathie. Avec le décret n°2014-1043, publié en septembre 2014, le dispositif de formation des ostéopathes évolue. Une harmonisation, et un contrôle des compétences vont permettre de maintenir un niveau de pratique de qualité.
Toujours plus d’ostéopathes et de patients
Selon les chiffres de l’association Registre des Ostéopathes de France, l’hexagone compte plus de 20 000 praticiens qui exercent l’ostéopathie (20 134 au 1er janvier 2014 selon le Registre des Ostéopathes de France). Il existe une grande variété de statuts. Entre ceux qui exercent sous statut de pédicure-podologue, de psychologue voire d’opticien lunetier, il y a de quoi s’y perdre. La grande majorité (12 2459) sont toutefois des ostéopathes inscrits au répertoire ADELI, gage de sérieux. Oui, mais la profession est en plein essor. Face à l’engouement de nombreux patients pour l’ostéopathie, le nombre de praticiens est en forte hausse. On estime qu’il y avait en France seulement 4 000 professionnels en 2002, soit une multiplication par cinq en un peu plus de 10 ans.
Mieux encadrer la profession était nécessaire. « Une étape importante de la refonte du dispositif de formation des ostéopathes vient d’être franchie » confie le syndicat Français des ostéopathes. « La publication de ce décret témoigne de la volonté du Gouvernement de mieux encadrer le formation des ostéopathes et marque une étape importante dans la reconnaissance d’une ostéopathie de qualité ».
Pour les sportifs qui veulent se « remettre » naturellement après un effort, pour les personnes âgées qui ont besoin de soins au quotidien, mais aussi pour toutes les personnes qui souhaitent essayer une façon différente de prendre soin de son corps, l’ostéopathie est utile. Les complémentaires de santé prennent en charge, selon le niveau de garantie retenu, un forfait annuel pour les médecines douces, dont l’ostéopathie (plus d’info sur mapa-sante.fr). Vérifiez si vous pouvez y prétendre, et essayez cette technique alternative.