Par Steven Peters – Le 11 février 2014
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue « Public Library of Science », les chercheurs soulignent qu’il existe des preuves suffisantes que des repas ayant des fragments de ces ADN portent des gènes complets qui peuvent entrer dans le système humain par un mécanisme inconnu.
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Il est intéressant de savoir si les scientifiques des sociétés en biotechnologie ont déjà identifié cette méthode ? Dans un des échantillons sanguin, la concentration relative de l’ADN végétal est plus élevée que celui de l’humain.
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L’étude était basée sur l’analyse de plus de 1000 échantillons humains provenant de 4 études indépendantes. « Public Library of Science » est une revue scientifique à libre accès, très respectée, qui couvre la recherche primaire des disciplines au sein de la science et de la médecine. C’est formidable de voir que cette étude y a été publiée, confirmant ce que beaucoup de gens ont soupçonné depuis des années.
Quand il s’agit de cultures et d’aliments génétiquement modifiés, nous n’avons vraiment aucune idée de ce que seront les effets sur le public sur le long terme. La première vente commerciale d’aliments génétiquement modifiés s’est fait il y a seulement 20 ans, en 1994.
Il n’existe aucun moyen pour que nos autorités responsables de la santé publique puissent tester l’ensemble des combinaisons possibles, sur une population et une période suffisante, pour affirmer avec certitude que ces organismes sont inoffensifs. Le généticien David Suzuki a récemment exprimé son inquiétude, en disant que les êtres humains font partie d’une « expérience génétique massive » pour de nombreuses années, alors que des milliers de personnes continuent à consommer des OGM.
Les progrès dans la science du génome au cours des dernières années ont révélé que les organismes peuvent partager leurs gènes. Avant cela, on pensait que les gènes pouvaient été partagés uniquement entre les individus d’une espèce, par la reproduction. Les généticiens suivaient généralement l’héritage des gènes dans ce qu’ils appellent un mode « vertical », comme la reproduction entre un mâle et une femelle. Vous suivez leur progéniture et vous continuez à partir de là.
Aujourd’hui, les scientifiques reconnaissent que les gènes peuvent être partagés, non seulement entre les membres d’une espèce, mais aussi entre les membres de différentes espèces.
« Notre système sanguin est considéré comme étant un environnement bien séparé du monde extérieur et du tube digestif. Selon le paradigme normal, de grandes macromolécules consommées avec la nourriture ne peuvent pas passer directement dans le système circulatoire. Au cours de la digestion, les protéines et l’ADN sont censés être dégradés en petits constituants appelés acides aminés et acides nucléiques, puis sont ensuite absorbées par un processus actif complexe et distribués à différentes parties du corps par le système de circulation. Sur la base d’analyses sur plus de 1000 échantillons humains, provenant de 4 études indépendantes, nous rapportons la preuve que des repas portant des fragments d’ADN assez grands pour porter des gènes complets peuvent éviter la dégradation et, par un mécanisme inconnu, entrer dans le système de circulation humaine. Dans un des échantillons sanguins, la concentration relative d’ADN végétal est plus élevée que l’ADN humain. La concentration d’ADN végétal montre une distribution étonnamment précise dans les échantillons de plasma, tandis que l’échantillon de contrôle non-plasma a été trouvé libre d’ADN végétal. »
Ce n’est pas comme un être humain s’accouplant avec une pomme, une banane ou une carotte et échangeant des gènes. Ce que les sociétés en biotechnologie comme Monsanto ont fait, c’est qu’elles ont permis le transfert de gènes de l’un à l’autre sans aucun égard pour les limites ou les contraintes biologiques. Le problème avec tout ça, c’est qu’il s’agit d’une très mauvaise science.
Les conditions et les « règles » biologiques qui s’appliquent au transfert vertical des gènes, du moins pour ceux que nous connaissons, ne s’appliquent pas nécessairement au transfert horizontal des gènes. La science de la biotechnologie d’aujourd’hui est basé sur l’hypothèse que les principes régissant l’héritage des gènes sont les mêmes quand nous déplaçons horizontalement comme verticalement.
Ceci nous démontre que les Organismes Génétiquement Modifiés devraient être soumis à beaucoup plus d’expérimentations et de recherches rigoureuses avant de continuer à être consommés.
Comment les autorités sanitaires qui nous gouvernent peuvent-elles les approuver comme inoffensives ? C’est presque comme s’ils nous disaient que tout est parfaitement inoffensif, et nous les aurions crus sans poser aucune question. Nous semblons être une race très crédule, mais, les choses changent, et de plus en plus de gens commencent à remettre en question le monde qui les entoure.
« Une petite mutation dans un être humain peut déterminer tellement de choses. Le point est tel que lorsque vous déplacez un minuscule gène hors d’un organisme dans un autre, vous changez complètement son contexte. Il n’existe aucun moyen de prédire comment il va se comporter et ce qu’en sera le résultat. Nous pensons que nous concevons ces formes de vie, mais, c’est comme prendre l’orchestre de Toronto prêt à jouer une symphonie de Beethoven puis, vous prenez quelques batteurs aléatoires « ici et là » et vous les intégrez avec cet orchestre symphonique en leur disant de jouer de la musique. Ce qui va en sortir pourrait être quelque chose d’énormément différent. Les publicistes disent qu’il y a de très bonnes intentions derrière les Organismes Génétiquement Modifiés, mais le fait est, que tout n’est qu’une question d’argent. » David Suzuki
Je crois personnellement que les intentions vont bien au-delà de l’argent, mais, c’est une autre histoire.
Il est également assez clair que l’ADN de la nourriture peut aboutir réellement dans les tissus animaux et les produits laitiers que les gens consomment.
Il y a des études qui démontrent que quand les humains ou les animaux digèrent les aliments génétiquement modifiés, les gènes artificiellement créés transfèrent et modifient la nature des bactéries bénéfiques dans l’intestin. Les chercheurs rapportent que les microbes trouvés dans l’intestin grêle de personnes ayant l’ilestomie (maladie intestinale) sont capables d’acquérir et d’abriter des séquences d’ADN provenant de plantes génétiquement modifiées.
Les cultures génétiquement modifiées ont infiltré l’alimentation animale depuis 1996 et il est même devenu normal pour eux d’avoir un régime alimentaire complet génétiquement modifié. Des études ont relié les Organismes Génétiquement Modifiés des aliments pour animaux à l’inflammation grave de l’estomac et à l’utérus élargi chez les porcs.
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Il est également important de noter que le transfert de gènes entre les cultures génétiquement modifiées et les espèces indigènes voisines a donné lieu à une espèce très résistante appelée super-mauvaises-herbes. Selon l’organisation mondiale de la santé, le transfert de gènes et le mouvement des gènes de plantes génétiquement modifiées dans les cultures conventionnelles ou des espèces apparentées peuvent avoir un effet sur la sécurité alimentaire. « Ce risque est réel, comme il l’a été démontré lorsque des traces d’un type de maïs, qui a été approuvé seulement pour l’alimentation animale, sont apparues dans du maïs destiné à la consommation humaine aux États-Unis. »
Il est probable que les ingénieurs travaillant sur la génétique n’ont jamais accepté la réalité du transfert de gènes quand ils produisaient ces choses et les introduisaient dans l’environnement. En conséquence, nous commençons maintenant à voir les conséquences de ces gènes conçus, en particulier la façon dont ils propagent et modifient d’autres organismes dans divers environnements. « Watrud et al » (2004) ont constaté que les transgènes résistant aux herbicides se sont propagés par le pollen jusqu’à une zone de 21 km autour de la zone de contrôle et avaient pollinisé des agrostides stolonifères sauvages.
Avant cette année, les gouvernements avaient conclu que le transfert d’ADN à partir de cultures et d’aliments génétiquement modifiés était peu probable. Maintenant, nous pouvons constater qu’ils ont tort… ou peut-être le savaient-ils déjà ?
Indépendamment du fait que l’ADN des aliments génétiquement modifiés peut être transféré aux humains et aux animaux, très peu de choses sont encore connues aujourd’hui et ce qui est connu ne semble pas bon.
Il y a des études qui relient les OGM et les pesticides à divers maladies. Nous avons présenté et écrit à ce sujet sur notre site à de nombreuses reprises. C’est un autre article à ajouter à la quantité croissante de preuves connue qui devrait nous amener à arrêter la production de ces Organismes Génétiquement Modifiés jusqu’à ce que nous sachions, de façon concluante, qu’ils sont sans danger pour la consommation humaine.
Ce n’est pas étonnant que la plupart des pays dans le monde entier aient complètement interdit les Organismes Génétiquement Modifiés.
Seuls trois pays interdisent les aliments ogm dans le monde
Source : http://naturalrevolution.org/confirmed-dna-from-genetically-modified-crops-are-transferred-into-humans-who-eat-them/