Downton Abbey // Saison 5. Episode 2. Two.
Pour le moment, cette saison 5 de Downton Abbey tente de faire évoluer la série et de nous donner un ton légèrement différent (ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, bien au contraire). En effet, j’aime bien le fait que Julian Fellowes, tout en conservant la dynamique originale de la série, parvienne à se renouveler uniquement en apportait un peu de fraîcheur dans sa série, dans sa façon de faire, dans ses histoires et ses dialogues alors qu’au fond on n’a pas l’impression d’avoir réellement changé de série. Avec cet épisode, nous pouvons déjà parler de la pauvre Edith. Je dois avouer que la série ne cherche pas à la cajoler et à lui donner l’affection dont elle aurait peut-être besoin. Ce qu’il y a de bien c’est que l’on ne sait pas du tout ce que la série peut bien nous réserver dans le futur. C’est ce qui rend le tout assez intéressant et passionnant finalement puisque tous les personnages peuvent mourir, grandir, évoluer différemment, perdre quelqu’un, etc. Je sais que je parle énormément sous un angle très dramatique mais au fond ce n’est pas bien grave car ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. Mais pour en revenir à Edith, il s’agit clairement de l’héroïne de l’épisode. Anna va découvrir une photo de bébé sous l’oreiller d’Edith qu’elle va directement donner à Mrs. Hughes (bien évidemment).
Je dois avouer que c’est assez cocasse que l’histoire d’Edith, accusée par Mary de s’être comportée comme une idiote (ce qui est tellement vrai) pour avoir incendié sa chambre. Au fond, je dois avouer que j’ai énormément de mal à voir où est-ce qu’elle voulait en venir mais Downton Abbey parvient malgré tout à montrer son mal-être, sa détresse, tout ce dont on pouvait rêver en somme. L’intérêt de l’épisode pour le personnage de Lady Edith ne me surprend pas du tout, au delà des conséquences de l’épisode précédent. C’est aussi l’occasion de mettre en avant le fait qu’elle est peut-être en train de perdre quelque chose et qu’elle a peut-être aussi envie d’évoluer dans une bonne direction elle-même. Je me demande vraiment si le but n’est pas de créer aussi de l’attachement de la part du téléspectateur pour une femme complètement paumée. Après tout, vu comme ça ce n’est pas bête du tout. Bien au contraire. Cette saison semble surtout se concentrer sur des histoires de scandales. On se rapproche donc un peu plus du soap. On s’éloigne de toutes les histoires de gens qui sont morts dès la première saison de la série pour quelque chose de pas nécessairement plus gai mais disons qui fait un peu plus son petit effet.
Mais c’est aussi une façon de nous rappeler que le téléspectateur aime ce genre de choses. De ce fait j’ai hâte de voir les prochains épisodes de Downton Abbey alors qu’auparavant, je ne savais pas nécessairement si j’avais hâte et/ou envie de voir la suite. Forcément que j’allais la regarder mais disons que la saison 4 n’était peut-être pas suffisamment bonne pour que je puisse me dire que la série était au sommet de son art. En nous proposant pour le moment quelque chose de légèrement différent et notamment dans ce second épisode, bien moins engoncé dans diverses intrigues et se concentrant sur un petit lot de grosses intrigues (tout en mettant en scène tous les personnages) on a donc une série sensiblement plus réussie, tout simplement. La tension qu’il y a entre Grantham et Cora par exemple est aussi quelque chose qui a énormément de potentiel et s’inscrit parfaitement dans ce que Downton Abbey veut faire cette année et qui pourrait permettre à la série de nous emmener ailleurs, dans une direction légèrement plus amusante. On a été tellement déprimé au fil des épisodes. Ainsi, Downton Abbey poursuit sa pente ascendante cette année et je suis ravis de le voir.
Note : 8.5/10. En bref, la série s’amuse et s’allège. Réussi.