genre: comédie dramatique
année: 1990
durée: 1h45
l'histoire: Le jeune Marcel Pagnol part en Provence avec toute sa famille pour les vacances d'été. Enfant de la ville, c'est la découverte de la nature, des grands espaces et la fierté d'avoir un père grand chasseur. Des vacances qui marqueront à jamais ses souvenirs d'enfance.
la critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, La Gloire de Mon Père, réalisé par Yves Robert en 1990, est l'adaptation d'un premier livre autobiographique du cycle des Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol (qui est composée de quatre romans autobiographiques : La Gloire de mon père, le château de ma mère, Le temps des secrets et Le temps des amours). Pour l'anecdote, Yves Robert réalisera simultanément les deux premiers volets.
Le Château de ma Mère sortira quelques semaines après La Gloire de Mon Père. Au niveau de la distribution, cette comédie dramatique réunit Philippe Caubère, Nathalie Roussel, Didier Pain, Julien Ciamaca, Thérèse Liotard, Paul Crauchet, Victorien Delamare et Jean Rougerie.
Le personnage de Joseph, père de Marcel Pagnol et instituteur pétri de morale laïque, est interprété par Philippe Caubère, comédien de théâtre révélé au grand public dans le film Molière d'Ariane Mnouchkine. Augustine, la mère de Marcel Pagnol, est interprétée par Nathalie Roussel, qui aura un rôle comparable dans les deux films qui retracent l'enfance du cinéaste Henri Verneuil: Mayrig et 588, rue Paradis. On ne présente plus Yves Robert, un réalisateur qui s'est essentiellement spécialisé dans la comédie (voire la comédie dramatique).
Au hasard, nous citerons Ni Vu... Ni Connu, Clérambard, Un éléphant, ça trompe énormément, Alexandre le bienheureux, Le grand blond avec une chaussure noire ou encore Le Bal des Casse-Pieds.
Réaliser une adaptation (en partie) du cycle consacré aux souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol est un projet ambitieux. Pourtant, Yves Robert réussit son pari. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS !
Le jeune Marcel Pagnol part en Provence avec toute sa famille pour les vacances d'été. Enfant de la ville, c'est la découverte de la nature, des grands espaces et la fierté d'avoir un père grand chasseur. Des vacances qui marqueront à jamais ses souvenirs d'enfance. Premier constat: Yves Robert respecte l'univers "Pagnolien".
On retrouve donc ici le soleil de Provence, une ambiance à la fois colorée et chaleureuse, les vacances à la campagne, le chant des criquets, les parties de chasse, le parfum du thym et de la lavande, une certaine générosité et surtout une grande simplicité.
Certes, techniquement parlant, La Gloire de Mon Père ne bénéficie pas d'une réalisation à couper le souffle. La mise en scène est à l'image de Marcel Pagnol: simple, élégante et d'une grande humanité. Impossible de ne pas s'attacher aux différents protagonistes. Sur ce dernier point, Yves Robert peut s'appuyer sur d'excellents interprètes.
Mention spéciale à Philippe Caubère qui vole presque la vedette à Julien Ciamaca dans le rôle du jeune Marcel Pagnol. Non pas que ce dernier soit mauvais, loin de là. Le jeune comédien est lui aussi très convaincant dans son interprétation.
En l'occurrence, et comme l'indique le titre, le film se concentre presque essentiellement sur les relations entre Marcel Pagnol et son père, à qui il voue une véritable admiration. La Gloire de Mon Père contient de nombreuses séquences assez drôles, mais le film est souvent marqué par une note de nostalgie et de mélancolie. En revanche, le second volet, donc Le Château de ma Mère, marquera ses distances avec un ton plus sérieux. C'est une suite presque aussi réussie que son prédécesseur.
Toutefois, je lui préfère La Gloire de Mon Père. Bref, en quelques mots: un très bon film !
Note: 16/20