The Good Wife // Saison 4. Episode 3. Dear God.
Terminé Cary en prison, il est temps de reprendre le boulot maintenant. Sauf que cet épisode, aussi fantastique soit-il, ne veut pas totalement écarté l’histoire de Cary tout d’un coup. Ce dernier doit encore prouvé qu’il n’a pas violé les conditions de sa libération et tout cela sous l’oeil avisé d’une femme qui va assommer Cary, Alicia ou encore Diane de questions afin d’en savoir un peu plus. Mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant dans cet épisode. Je me demande si au fond ce qu’il n’y a pas de plus fascinant dans « Dear God » ce sont ces petits moments d’absence que Alicia va avoir où Gloria Steinem, une figure importante du féminisme, lui parle dans sa tête et lui demande de prendre sa place. D’être elle aussi active dans la vie politique. Au fond, cet épisode c’est avant tout ça, faire en sorte que Alicia ait envie de se présenter, de faire campagne tout simplement, car tout le monde veut la voir dans ce rôle là. Je me demande vraiment ce que cela va donner par la suite mais le fait qu’elle accepte (en tout cas à la fin de l’épisode) m’a laissé pantois. Je ne m’attendais pas du tout à ce que The Good Wife aille dans cette direction. Il faut dire que Castro (incarné par Michael Cerveris - September dans Fringe -) l’a bien motivé en tentant de la déstabiliser et en faisant monter la colère en elle.
La décision finale de l’épisode est donc plus ou moins un défi qu’elle est en train de se lancer. Un défi qu’elle a envie de relever depuis qu’on lui a proposé mais qu’elle s’est toujours refusée de faire, purement et simplement parce qu’elle a peur d’abandonner ses collègues, ses amis, et ce n’est pas ce qu’elle veut. Mais à un certain moment dans sa vie, elle va devoir faire des choix et tout le monde va lui permettre de faire le bon choix à la fin de l’épisode. A la fois Castro qui va la pousser à bout, Eli qui va annoncer à Alicia que Peter pourrait bien soutenir la candidature de Castro (car c’est le seul qui ait la chance de gagner sans Alicia), la discussion qu’elle va avoir avec sa fille, etc. Ce qui est surprenant cependant c’est le fait qu’Alicia voit des apparitions de Gloria Steinem alors que je n’ai jamais vu Alicia comme une féministe. C’est une femme forte, qui se bat pour sa place de femme dans une société d’homme, mais elle ne s’est jamais vraiment appelé de la sorte. Peut-être que la politique pourrait donc la tenter et lui permettre de changer. Pourquoi pas, après tout Alicia est un personnage parfait pour la vie politique. The Good Wife s’en sort donc très bien avec un aussi bel épisode que celui-ci, monté de façon intelligente et soigné d’un point de vue de l’écriture.
Car l’écriture fait beaucoup de choses dans cette série. Il y a tellement de beaux dialogues qui donnent l’impression d’être dans une série qui sait très bien où est-ce qu’elle va et qui a la tête sur les épaules. Castro est un personnage parfait en parallèle. Outre le fait que l’acteur me fait encore peur de l’époque Fringe (j’ai l’impression qu’un cross-over est en train de se préparer), c’est un personnage qui a énormément de potentiel pour faire face à une Alicia plus prête que jamais. Car au début de la saison elle n’avait pas la rage qu’il fallait. Maintenant, elle l’a et c’est tout simplement parfait. Finalement, c’est parfait que la série tente cette expérience dans le sens où de toute façon, Alicia ne peut pas plus évoluer pour le moment et c’est quelque chose qui pourrait la rendre encore plus iconique qu’elle ne l’est déjà dans la série en elle-même. Cet épisode c’est donc avant tout centré sur ces personnages, sur le retour de Will dans un brin de conversation avec Castro, etc. tout un tas de mots bien choisi qui vont faire que les choses vont changer. Tout simplement. Le reste de l’épisode n’est pas forcément ce qui nous intéresse. Bien au contraire, tout tourne autour de notre héroïne et rien de plus.
Note : 10/10. En bref, brillant.