Le royaume Uni s'intérrese à la "consommation collaborative"

Publié le 07 octobre 2014 par Rozennlefeuvre @aladom

Uber, airbnb, Taskrabbit et lyft, principaux acteurs de la sharing economy

Les entreprises telles qu'Airbnb, Uber et Taskrabbit symbolisent la "consommation collaborative" décrite comme potentiellement importante par le gouvernement anglais. Celui-ci lance une analyse de l'opinion des consommateurs et des entreprises.

L'Angleterre lance un audit sur la consommation collaborative

Comme dans d'autres villes, des chauffeurs de taxi ont manifesté à Londres le 24 septembre 2014 contre les lois qui selon eux nuisent à la sécurité des Londoniens en tolérant les applications mobiles comme Uber. 

Le gouvernement britannique a lancé une analyse des effets de la «consommation collaborative» des entreprises telles que Airbnb, TaskRabbit et Uber afin de voir quels effets elles pourraient avoir sur le Royaume-Uni. Ce rapport prend en considération les risques éventuels sur les consommateurs et sur les entreprises déjà établies.

Mais cette analyse ne prendra pas en compte les effets éventuels sur les personnes travaillant pour ces entreprises, et n'étudiera pas leurs conditions de travail et leur sécurité.

Le Royaume-Uni souhaite devenir un «centre mondial» pour les entreprises collaboratives 

Les conservateurs ont déclarés vouloir faire du Royaume-Uni un «centre mondial» pour les entreprises collaboratives d'ici à 2020.

Le rapport qui sera présenté d'ici décembre 2014, est mené par Debbie Wosskow, fondatrice de Love Home Swap, une entreprise d'échange de maisons qui affirme être le leader mondial, mais est également une des entreprises qui pourrait être touchée par des réglementations gouvernementales.

On estime que la  «consommation collaborative» génère plus de 11 milliards d'€ au niveau mondial, basés sur la mise à disposition contre rémunération de biens ou de services.

Un certain nombre d'entreprises a vu le jour (principalement dans la Silicon Valley près de San Francisco, Californie) afin de se comporter comme intermédiaires entre ceux qui ont de tels surplus et ceux qui voudraient s'en servir. 

Airbnb met en relation les gens désirant louer des chambres ou des maisons avec ceux qui veulent les louer ; TaskRabbit laisse les gens sous-traiter de petits travaux à d'autres personnes des environs ; Uber met en relation des personnes possédant des voitures et celles qui veulent faire un tour en voiture. Les entreprises prennent un pourcentage sur chaque transaction. En échange elles essaient de garantir un certain niveau de qualité aux fournisseurs ainsi qu'aux clients.

La consommation collaborative est source de polémiques

Mais les entreprises de « consommation collaborative» ont également soulevé des polémiques. Airbnb a été critiqué dans plusieurs villes sur le fait que des décrets locaux interdisent les sous-locations sous certaines durées. Uber fait face à un courroux de régulation en Allemagne et dans sa ville d'origine à San Francisco, ainsi qu'à une résistance des chauffeurs de taxi dans beaucoup de villes.

De plus, les entreprises construites autour de la «consommation collaborative» sont souvent accusées de ne pas réussir à se concentrer sur les droits de ceux qui fournissent le service. Les chauffeurs d'Uber ne peuvent pas créer de syndicat car ils ne sont pas officiellement employés par l'entreprise. Ils ne font que rendre des services. Cependant, leurs frais sont fixés par l'entreprise.

Le rapport ne cherchera pas à valoriser l'expérience de ceux qui ont travaillent pour ces entreprises.

L'analyse a été détaillée par Matt Hancock, le ministre conservateur chargé des entreprises, aux Conservateurs réunis à Birmingham. Il a déclaré au Sunday Telegraph que les «nouveaux modèles d'entreprise introduisent de l'argent dans tous les ménages du pays [et qu'il voulait] s'assurer que le Royaume-Uni devienne le leader dans ce domaine et fasse de la concurrence à San Francisco pour devenir le siège de ces jeunes entreprises technologiques».

Source : The Guardian

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