Un film de Philippe Claudel (2013 - France, Luxembourg) avec Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Leïla Bekhti, Richard Berry
Lent et très confus.
L'histoire : Paul est chirurgien, brillant, réputé et néglige, forcément, son épouse Lucie, qui se consacre à son jardin et se réjouit des rares moments en famille. Paul rencontre dans un café une jeune serveuse, Lou, qui lui dit le reconnaître parce qu'il l'a opérée, enfant. Il se met ensuite à recevoir d'étonnants bouquets de roses rouges, puis à croiser la route de Lou de plus en plus souvent, ce qui ne saurait être que le fruit du hasard... Que cherche-t-elle ?
Mon avis : J'ai été très déçue par ce film de Philippe Claudel dont j'avais beaucoup aimé Il y a longtemps que je t'aime. C'est ici encore un drame humain... mais on ne sait pas trop en quoi il consiste ! Drame d'une épouse délaissée ? Drame d'un homme qui tombe amoureux d'une jeunette ? Drame d'une jeune femme paumée ? Ou d'une fille découverte sur le tard ? Simple machination sordide, dont la tension psychologie et sociétale est complètement à côté de la plaque, placée comme une anecdote ? En fait... j'ai rien compris ! Alors, déjà que je n'aime pas les films lents, où il se passe un truc par demi-heure (et encore...), si en plus on n'y mesure même pas les enjeux...
Comme par ailleurs tout est triste comme un jour de pluie, que tout le monde fait la tronche là-dedans, c'est désespérant et déprimant au possible. L'interprétation est linéaire ; à part Kristin Scott Thomas, les autres comédiens sont en roue libre ; on dirait qu'ils ne connaissent pas vraiment leur personnage et ne savent pas quoi en faire. Nous non plus.
Et, finalement, qui les a envoyés, ces bouquets de rose ? Et pourquoi Lou fait "ça" à la fin ?
Au fond, pourquoi donc j'ai mis 2 ? Je n'en sais rien... Ah si : pour la maison et le jardin, FABULEUX ! C'est bien d'être riche...
Bon, je vais aller faire un tour sur le Net pour voir si les internautes sont plus intelligents que moi.
Les critiques qui ont aimé : "Ce film sur les non-dits, le temps qui passe, les battements du cœur malgré l’âge qui vient, et sur l’amitié aussi, est troublant. Il est servi par des acteurs au diapason d’une histoire en demi-teintes, en particulier Auteuil, qui joue formidablement sur l’ambiguïté de son personnage", Le Parisien ; voilà qui ne m'aide pas ; c'est ambigu, ça c'est sûr ! "Un drame bourgeois, fragile et sombre, où Auteuil toujours grand est entouré par une somme de talents", Le Journal du Dimanche ; ah bon ; et c'est tout ? "Entre drame conjugal et thriller, Philippe Claudel n'aboutit à rien de spectaculaire en surface, mais multiplie les finesses de sens de sa double histoire", Le Monde ; un thriller ? ça se confirme, je suis neuneu, j'ai rien pigé aux finesses, encore moins qu'il y avait une double histoire ! "Ce thriller psychologique séduit par son atmosphère inquiétante et ses interprètes brillants (...) qui gravitent autour de l’intense soleil Auteuil. Seul problème, l’intrigue, acceptable dans un roman, est bien trop tirée par les cheveux pour impressionner la pellicule", Paris Match ; un soleil, Auteuil ? Laissez moi rire ! Je l'ai trouvé spectral...
Les critiques qui doutent : "Malgré ses longueurs et son inertie, sans doute due à la situation, le film fait partie de ces œuvres réalistes qui tentent de comprendre le genre humain dans sa complexité. Sans jamais vraiment y arriver au final..." TF1 News ; ah, en voilà un qui n'a pas tout compris non plus, visiblement... "Chabrol chez Mickey", Ecran Large ; je ne vois pas bien le rapport avec Mickey, mais la formule est intéressante ! "Ce drame chic et glacé, qui se voulait une universelle réflexion sur la pertinence des choix de vie, sombre dans une mélancolie de privilégiés et ne touche en rien", Les Fiches du Cinéma ; ils n'ont pas aimé, mais apparemment ils ont pigé le contenu. Flûte.
Premier constat. Ils ont tous plutôt aimé et, même ceux qui hésitent, ont compris de quoi il retournait. Pauvre de moi. Pauvre de nous (je précise que mon chéri n'a pas aimé non plus, et cela l'a même énervé, "ce genre de film qui ne mène strictement à rien".
Côté peuple, loin des sphères parisiennes... voilà du réconfort : la grande majorité n'a pas aimé du tout.
J'ai essayé de chercher encore ici et là quelques messages qui pourraient éclairer ma lanterne quant à l'histoire et l'objectif du film. A priori, Claudel parle des "choix de vie", particulièrement au seuil de l'hiver (fin de vie). M'ouais.
Ben c'était nul. Au seuil de l'hiver, ma vie est moi est à la fois beaucoup plus compliquée que celle de ces gens-là, et en même temps, beaucoup plus limpide !