Antoine est probablement le meilleur joueur de foot de l'équipe locale mais il a été violent lors du dernier match. Une violence qui l'élimine du prochain match qui se jouera contre Nantes, un match du petit poucet contre le géant. Quand il ne joue pas au foot, Antoine travaille dans un camping. Il est justement en train de faire de la peinture lorsqu'il se fait agresser et qu'une violente tempête se prépare.
Mon avis : Je suis assez partagée sur ce roman et d'ailleurs j'ai bien du mal à écrire ce billet.
Par où commencer ?
La construction de l'intrigue peut-être. Après ce premier chapitre sur Antoine suivent des chapitres sur différents personnages, des personnages proches d'Antoine mais aussi d'autres qui ne semblent rien avoir de commun, si ce n'est qu'ils sont touchés de manière parfois très brutale et profonde par la tempête. J'avoue que cette construction est déstabilisante car à chaque fois, on a un instantanée de la vie de ce personnage et en même temps il fait avancer la chronologie de l'histoire dans des repères flous et comme ils sont relativement nombreux, je suis incapable de dire si la chronologie s'étend sur plus d'une semaine et au final de retrouver qui est qui.
Autre caractéristique propre à Olivier Adam, presque tous ces personnages semblent avoir un mal-être, quelque chose de négatifs pèse sur leur épaules, j'ai envie de dire trop fragiles. Ils ont une blessure psychologique et sont malheureux et ne savent pas trop comment se sortir de là. Beaucoup semblent vivre assez pauvrement et pourtant pas de misérabilisme. Bref, sortez les anti-dépresseurs ! ou ne lisez pas plus de deux chapitres à chaque fois...
La vie dans le Sud est içi synonyme de trafics et de magouilles en tous genres et il y a une certaine violence souvent latente chez de nombreux personnages; on dirait qu'ils sont prêts à exploser pour sauvegarder leurs intérêts.
J'ai pourtant du mal à dire que je n'ai pas du tout aimé ce roman. Le passage sur la tempête et les éléments qui se déchaînent révèlent un grand talent de descripteur. J'ai aussi bien aimé les cent dernières pages, à l'exception du dernier chapitre, où le lecteur a presque l'impression d'être dans un roman policier, où l'enquête pour retrouver les agresseurs d'Antoine semble se resserrer et où son équipe joue contre Nantes. Ces pages-là redonnent un souffle et créent un suspens quasi inexistant jusqu'alors.
lecture commune avec Saxaoul
Verbe pour la 3ème ligne 4/6PAL +1 = 33