- que le virus Ebola pourrait atteindre la France à la fin du mois, selon des scientifiques. Cette probabilité a été calculée à partir de données théoriques sur les modes de transmission du virus et sur le trafic aérien. Bien, ok, d’accord, post-it, nœud au mouchoir, c’est noté. Nous quitterons donc tous la France avant la fin du mois. Pardon ? Ce n’est pas possible ? Le gouvernement ne nous paiera pas un trimestre aux Maldives le temps que le pays soit sain ? Alors, quoi ? La projection été calculée sur la base des flux aériens entre les pays infectés et les autres, ainsi que sur le mode de transmission de la fièvre hémorragique. Changeons les données de base alors ! C’est tellement évident ! Modifions les flux aériens, ou dans des avions aseptisés. Et donnons des masques, des casques, des combinaisons de plongée, je ne sais pas, ce qu’il faut, aux personnes soumises au risque. Lorsqu’on prévoit, évitons que ça se produise. Sinon, on trouvera toujours quelqu’un pour se plaindre, car c’est quand même le loisir préféré des français.
- que les militants de la Manif pour tous ont re-re-défilé dimanche. La police a compté 70 000 manifestants à Paris, les organisateurs en revendiquent 500 000. Plus les années, plus les techniques, vidéos, drones, ordinateurs, augmentent, et plus les écarts, entre les chiffres des uns et des autres, augmentent. Mais ce n’est pas le seul paradoxe. Manifester non pas pour défendre un droit mais contre un droit éventuel, c’est peu commun. Manifester contre un droit non encore accordé que le gouvernement annonce ne pas vouloir légaliser, si ce n’est pas idiot, ça y ressemble. Ou alors ils manifestaient contre un droit déjà voté par la représentation nationale, le mariage pour tous, validé par une majorité des français. Je préfère nettement qu'on descende dans la rue pour défendre un droit que pour demander à en interdire un aux autres. Mais, en même temps, on battrait sans doute, éventuellement, probablement, les pavés, si la France affichait une dette colossale, des chômeurs à ne plus pouvoir les compter, et des centaines de milliers de pauvres. Quoiqu’il en soit, on trouvera toujours quelqu’un pour se plaindre, car c’est quand même le loisir préféré des français.
- qu’on ne sait jamais quoi offrir. C’est une phrase qu’on entend souvent, alors qu’en réalité, parfois, on sait très bien quoi offrir, car on nous l’a parfaitement signifié, ou que certains d’entre nous sont suffisamment attentifs aux autres. Néanmoins, même pour ces derniers, l’angoisse de la page blanche, ou du papier cadeau blanc plutôt, peut un jour arriver. Alors, pour ceux-là, et pour ceux qui n’ont réellement jamais d’idées, viennent de sortir les cadeaux qui vont devenir incontournables, qui feront plaisir à coup sûr, qui évitent toute faute de goût, bref, les cadeaux idéaux ! Grâce à la boutique en ligne de la police, ouverte depuis hier par la direction centrale de la sécurité publique ! On y trouve des mugs, des briquets, des porte-clefs ou encore des montres aux couleurs de la police nationale. Mieux, y’a pas. Mais bien sûr, on trouvera toujours quelqu’un pour se plaindre, car c’est quand même le loisir préféré des français.
Magazine Humeur
mardi 7 octobre 2014