Un regard sur rodilhan

Publié le 07 octobre 2014 par Jeanmi64

Rodilhan, dimanche 5 octobre 2014,

Un dimanche ensoleillé d’automne, dans un village paisible près de Nîmes pour un jour en forteresse  érigé.

Un village taurin de murailles entouré. Derrière des barrières d’abrivados des gens d’arme casqués, attentifs aux laisser passer.

Rien ne laissait croire que la guerre civile annoncée n’était que festival pour amoureux de sable, de musique, de toros et de matadors.

Les fouilles au corps ont été répétées jusqu’à l’usure.

Mais un dimanche à Rodilhan comme on les aime.

Ecole taurine le matin avec de jeunes et grandes pousses, et la dernière vachette, Blanchette de Monsieur Seguin face au loup à la muleta rouge qui chargeait et chargeait.

Un régal de cape et d’épée factice.

Mais aussi un Richard attentif à encourager de la voix l’apprenti sorcier.
Amor brujo que ces arènes, si petites que le mundillo s’y glisse en zapatillas de velours et avec les yeux de Chimène.

Repas convivial avec un brindis au chef pour son cocido. Monsieur l’aumônier des arènes de Nîmes ne s’est pas fait prier pour y revenir par deux fois.
La présidence se prépare dans la convivialité.

Et le festival de l’après-midi.

Le paseo chanté « Dios te salve Maria del Rocio Señora, Luna, Sol Noche y dia  y pastora celestial » et sur le sable les Maxime, les Romero et tous ceux qui accompagnent le soleil les jours de corrida.
Enfin Morenito de Nîmes, Jonathan Veyrunes, Ramon Perez, Marco Leal et B. Cissé pour des toros de Couturier, Meynadier, Ste Cécile, Couturier et Pages-Mailhan.

Qui l’emporta ?

Le spectacle sûrement avec une mention spéciale pour Marco qui a su le mieux s’accorder à son toro.

La guitare flamenca et la voix de Clara posée sur les muletas comme une caresse supplémentaire.
Un dernier verre au bistrot des arènes où le vin blanc se sert dans des verres givrés pour aficionados qui le sont tout autant.

Et retour sous les fumigènes et les holas de fanatiques perdus pour les toros.

Monsieur le Maire à raison, l’année prochaine nous serons à Rodilhan.

Alain Riemann