Une partie de l’équipe de L’Œil au Carré (=moi) a assisté la semaine passée à un mini-atelier sur la facilitation graphique. Proposée dans le cadre des 360 possibles à Rennes, la séance de découverte animée par Nicolas Gros proposait d’entrouvrir la porte d’un nouveau monde merveilleux de jolies flèches et de petits nuages !
D’emblée, la facilitation graphique ne semble pas s’intégrer naturellement à ma zone de confort mais vous le savez, à L’Œil au Carré, nous sommes de véritables aventurières du web ! J’ai donc attrapé avec enthousiasme les deux feutres de couleur et les feuilles en carton épais distribuées à tous les participants…
Le projet dont vous êtes le plus fier
Première colle : Nicolas Gros nous demande de penser au projet dont nous sommes les plus fiers. Il m’aurait fallu une journée complète pour réussir à déterminer le projet dont je suis la plus fière sans dévoiler d’information stratégique sur la façon dont L’Œil au Carré va conquérir le monde (le projet est déjà bien entamé). En seulement deux minutes, ce qui me vient à l’esprit c’est… une cure de jus.
Oui, une cure de jus de deux jours réalisée dans le cadre privé. Mon voisin opte pour la rénovation de sa maison et je n’ose penser aux autres projets de l’assemblée qui viendraient à coup sûr ridiculiser le mien. Bref, si BDI n’avait pas précisé « venez comme vous êtes » sur son programme, on peut dire que certaines personnes du public (=moi) ont définitivement du mal à faire passer les vessies pour des lanternes.
Mais pourquoi Nicolas Gros nous pose-t-il une telle colle ? Parce que la facilitation graphique se donne pour objectif de créer un espace de communication physique pour favoriser la collaboration… et le partage des idées. Donc à partir du projet dont nous sommes les plus fiers et aidés par notre initiation au graphic recording, nous devons pouvoir créer une présentation limpide de notre projet et la présenter à notre voisin. Heureusement pour ma dignité et ma cure de jus, cette folle idée n’a pas trouvé sa place dans le délai des cinquante minutes accordées à Nicolas Gros.
Dessine-moi un projet
Plus sérieusement, la facilitation graphique fait donc appel à un vocabulaire graphique, qui sera le langage commun des participants. Lors de cette initiation, pas de surprises : on utilise par exemple le nuage pour représenter une idée, et un système de flèches pour relier les idées entre elles.
On joue également sur les couleurs, les polices, les tailles et la disposition dans l’espace pour que le visuel serve la communication et l’échange. Voilà pour la base : rien d’effrayant, même quand on se considère comme le mouton noir des copains au Pictionnary.
En définitive, un bon esprit de synthèse semble plus utile qu’un bon coup de crayon. C’est là sans doute la limite des cinquante minutes de la démonstration de Nicolas Gros. En introduction, cet expert français de la facilitation graphique évoquait le caractère itératif de la facilitation graphique : c’est donc le dessin qui devrait faciliter la synthèse et non l’esprit de synthèse qui devrait permettre un résultat graphique satisfaisant. Affaire à suivre, mais de mon côté, je sais désormais dessiner un nuage : le plus dur est fait !