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L’autorité, ça ne veut pas dire crier

Publié le 06 octobre 2014 par Soseducation

Les élever sans élever la voix. C’est le pari d’une coach spécialisée dans la famille dont le livre, plein de bons conseils, sort demain.

Il a tendance à escalader le divan et, quand vient l’heure de partir à l’école, il se fâche tout rouge. Envie d’exploser ? Trop tard, c’est fait ! « C’est quoi, encore, ce caprice ? » « Ça suffit, va ranger ! » Encore une fois, vous avez lâché les décibels ! C’est mal ? « C’est surtout une dépense d’énergie inefficace », sourit la coach en parentalité Nathalie de Boisgrollier, auteur d’« Elever ses enfants sans élever la voix », qui sort demain. C’est que, pour la fondatrice de l’association Oze, qui aide les couples à devenir parents, crier n’est pas inéluctable.
Tenir compte de son âge
« Arrête de mettre les pieds sur le canapé ! » Cette ritournelle, combien de fois l’avez-vous entonnée ? « Sauf qu’on a fâcheusement une tendance à oublier que, pour un petit, le canapé est un meuble énorme. Ce n’est qu’à partir de 8 à 10 ans qu’un enfant est capable de bien s’asseoir », souligne la coach. Pour limiter les sujets de friction, la première question à se poser est de savoir si son appartement est compatible avec des enfants. Marre de racheter des verres ? On utilise de la vaisselle moins fragile… Assez des taches sur les fauteuils ? On investit dans un plaid et surtout on attend qu’il grandisse avant de songer à remplacer certains meubles. « Un enfant ne comprend vraiment ce qu’est l’interdit qu’à l’âge de 5 ans. Avant, il est dans le jeu, l’expérience, s’il commet une maladresse, il ne cherche pas délibérément à vous énerver », poursuit-elle.
Des règles claires à l’unisson
Savoir dire non, c’est essentiel dès le plus jeune âge : « Non ! Tu ne rentres pas dans mon bureau ou dans ma chambre, sans que je t’accompagne. » « Non, tu ne tires pas les cheveux de ta soeur. » Enoncez-les simplement et fermement. Ne les transgressez pas non plus ! Comme le rappelle la coach, « on ne peut pas demander à son fils de ranger ou d’être poli, si on ne le fait pas soi-même »…
Si vous devez vous fâcher, réagissez sur l’instant : « Jusqu’à 5-6 ans, un enfant vit dans le présent. Pour lui, hier, aujourd’hui, demain, cela n’évoque rien. » Enfin, le couple doit être à l’unisson. « Il n’y a rien de pire qu’un père qui rentre et autorise son enfant à regarder la télévision alors que sa mère vient de lui demander d’aller prendre sa douche. »
On reste stoïque
Sa colère vous vrille les oreilles ? Il vous lance des objets à la figure, se roule par terre ! Surtout, on évite le « arrête, calme-toi ! » : « Cela ne fera que démultiplier sa colère », remarque Nathalie de Boisgrollier. Face au volcan, on canalise, on n’en rajoute pas ! La colère d’un enfant est un tsunami émotionnel, c’est sa façon à lui de dire « j’ai peur », « je n’aime pas ». On reste stoïque, on met la main sur son épaule, l’autre devant le sternum et on inspire et expire ensemble, deux à trois fois. On évite aussi le « tu es ridicule ». On détourne son attention par une blague, une petite histoire qui le détend. « Tant que l’enfant n’aura pas lâché prise, il ne pourra pas vous entendre », prévient-elle. Et une fois la crise finie, on ne juge pas. On l’accompagne : « Tu sais, ça me rend triste que tu sois en colère comme cela. Tu veux bien m’expliquer ce qui se passe ? » Et on le câline.

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