(Titre original : The Maze Runner)
Thomas se réveille dans un monte-charge qui s'ouvre sur un immense terrain rectangulaire, le Bloc, habité par d'autres garçons comme lui. Tout autour, un gigantesque Labyrinthe dont les murs se déplacent chaque nuit pour reformer un nouveau schéma le lendemain. Parviendront-ils à trouver la sortie ?
En bref : Thomas ne se rappelle de rien hormis de son prénom. Lorsque le monte-charge s'ouvre, il est découvert par de nombreux autres garçons de son âge. L'environnement dans lequel ces jeunes gens vivent est pour le moins particulier. Un énorme carré de terrain, nommé le Bloc, s'ouvrant au Nord, à l'Est, au Sud et à l'Ouest sur un gigantesque Labyrinthe. Ses murs s'élèvent à perte de vue, et chaque nuit, les portes de ce Labyrinthe coulissent et se referment. Personne n'a jamais survécu la nuit dans le labyrinthe, car il est peuplé de dangereuses et mystérieuses créatures, les Griffeurs, mi-animales, mi-machines, dont les piqûres sont redoutables et entraînent une douloureuse "Transformation". Tous les jours, des "coureurs" parmi les garçons les plus vaillants arpentent les recoins du Labyrinthe afin de le cartographier pour tenter de trouver une éventuelle sortie, mais chaque nuit, une fois les portes closes, les murs se déplacent et c'est un tout nouvel agencement qui attend les "blocards" dès le lendemain. Néanmoins, deux ans se sont écoulés depuis que le premier garçon fut amené dans cet environnement insolite, et jamais personne n'a baissé les bras pour tenter de trouver une issue à ce casse-tête infernal.
"- Maintenant, tu sais ce qui rôde à l'intérieur du Labyrinthe, mon pote. Comme ça, tu as compris qu'on n'est pas là pour rigoler. Te voilà dans le Bloc. On compte sur toi pour nous aider à faire ce qu'on attend de nous.
- A savoir ? interrogea Thomas, qui avait très peur d'entendre la réponse.
Newt le dévisagea bien en face. Thomas pu distinguer les moindres détails de son visage, de sa peau et de son front barré d'un pli sévère.
- Trouver la sortie de ce foutu Labyrinthe pour rentrer chez nous, dit Newt." [p. 46]Les mystères entourant ce Labyrinthe, le système d'approvisionnement des garçons par le monte-charge, qui laisse à penser que les Créateurs de ce monde surveillent leurs moindres faits et gestes, s'épaississent de jour en jour, et Thomas est bien déterminé à faire la lumière sur cette gigantesque machinerie diabolique.
"- Ce fameux sérum... commença Thomas, c'est quoi ? D'où est-ce qu'il sort ?
- Le sérum est fourni par les Créateurs. Chaque semaine, on en trouve plusieurs doses dans la Boîte, avec les provisions. C'est un remède, un antidote ou je ne sais quoi. Il se présente en seringues prêtes à l'usage. On l'injecte à ceux qui se font piquer et ça les sauve. Ils subissent quand même la Transformation - et je peux te dire qu'ils dérouillent -, mais après, ils sont guéris.
Une minute ou deux s'écoulèrent en silence. Thomas s'interrogeait sur ce que pouvait bien signifier la Transformation." [p. 153-154]
""Qui pourrait se réjouir à l'idée de vivre ici ? songea-t-il. Qui a pu être assez cruel pour nous infliger ça ?" Il comprenait plus que jamais la ferveur des blocards à chercher une sortie. Il ne s'agissait pas seulement de s'évader. Pour la première fois, il éprouvait l'envie de se venger de ceux qui l'avaient envoyé dans cet endroit." [p. 157-158]Les interrogations sur le but de ce jeu macabre ne cessent de hanter tous les blocards et spécialement Thomas, qui ne cesse d'avoir une impression de déjà vu, alors qu'il ne se souvient, comme tous les autres, de rien de sa vie passée.
"- Je crois... je crois que nous sommes là dans le cadre d'une expérience, ou de quelque chose dans le genre. Ça doit se terminer bientôt. On ne va pas vivre ici indéfiniment, ceux qui nous y ont envoyés veulent que ça se termine. D'une manière ou d'une autre." [p. 260]
Mon avis : Le Labyrinthe est une véritable claque. Je n'avais pas été aussi scotchée par un roman fantastique aux accents de dystopie Young-Adult de cette façon depuis les premiers tomes de Hunger Games. Hormis une abondance de personnages qui peut parfois être déroutante, l'action ne s'arrête jamais. James Dashner n'accorde aucun répit au lecteur. Pire que tout, il aime jouer avec nos nerfs : à chaque fois que l'on pense qu'un personnage va enfin nous divulguer une explication, ou faire une révélation capitale à l'avancée de l'histoire, un retournement de situation se produit, qui nous frustre mais nous fait en demander encore plus à la fois ! James Dashner prend un malin plaisir à torturer son lecteur de la même façon perverse qu'il torture ses personnages, et masochistes que nous sommes, on ne peut qu'en redemander... Et que dire de l'épilogue du roman, cette toute dernière page qui est peut-être le plus gros rebondissement du roman. Au moment où l'on pense avoir à peu près tout saisi, l'auteur nous rappelle comme une grande claque que c'est lui, et lui seul, qui mène la danse, et que nous ne sommes, tout comme ses personnages, que des marionnettes à la merci de sa plume dans cette palpitante saga qu'est L’Épreuve. On ne peut donc que se précipiter sur le deuxième tome de cette trilogie, La Terre brûlée !
Ma note pour ce livre (entre 1 et 5 étoiles) :
Le Labyrinthe de James Dashner est adapté au cinéma (sortie en salles en France le 15 octobre 2014) :