Histoire du Baby Foot
Introduction
On trouvait des baby-foot de façon quasiment certaine dans la plupart des cafés dans les années 60, avant son remplacement par les jeux électroniques et flippers. Ce qui a malheureusement associé le baby avec cigarettes, alcool... Mais de nos jours le baby devient une raison de se retrouver entre amis dans un café pour se mettre des raclées à 4, ce que ne permet pas les jeux électroniques qui ont perdu de leur intérêt avec la sortie de consoles de jeux de plus en plus puissantes et à des prix de plus en plus raisonnables.
Le but initial était de créer un jeu sur le principe du football avec les avantages du billard. Il semblerait que les premiers baby-foot furent construits dans une petite caisse en bois avec un fond en carton. Les joueurs ainsi que les barres étaient en bois (certains types de tables utilisent encore le bois pour les poignées).
Les débuts officiels
On pense que le premier brevet fut américain et déposé en 1901 mais il est généralement admis que le baby soit originaire de l'Europe de l'ouest. Il est possible que des variations du baby-foot aient été développées dans différents pays a peu près à la même époque. Ainsi l'origine du baby semble être un grand mystère et chaque pays essaye de s'approprier la gloire de cette découverte qui a presque révolutionné le monde. Il semblerait qu'il existe un brevet datant de 1903.
Plusieurs propositions subsistent, quant à l' origine de ce jeu.
La première est que la création du Baby-foot est due à un employé des usines Citroën : Lucien Rosemarie qui aurait créé ce jeu pour ses petits-enfants un jour de mauvais temps.(d' après un article dans un magazine belge, Le Soir Illustré, N° 247l, Novembre 79, p26).
Une autre possibilité est que ce jeu a été développé en Suisse par un certain Mr Knicker (dont la marque éponyme subsiste encore aujourd' hui dans les pays d'Europe de l'Est), qui suite à son invention aurait débuté la production et fondé sa propre société. Ses Baby-foot ont été vendus à des milliers d'exemplaires en Suisse, Allemagne, Belgique et aux Pays-Bas.
Les belges revendiquent sa paternité avec G. Staav.
Il existe un brevet édité en 1913 par E.J. Lawrence (N° 27,308 A.D. 1913), qui tendrait à prouver que ce sont les anglais qui ont, les premiers, déposé un brevet pour le baby foot.
La dernière possibilité est que le jeu ait été élaboré outre-atlantique, aux Etats Unis afin de rééduquer ses soldats blessés aux mains lors de la Guerre. Les soldats américains y auraient pris goût et le Baby-foot se serait développé alors et ouvert aux joueurs "valides". Cela expliquerait aussi pourquoi les allemands avaient la réputation d'être imbattable et qu'on l'appelle foosball dérivé de fussball en allemand. En 1949 quand l'Allemagne a débuté son processus de reconstruction, plusieurs entreprises ont commencé la fabrication de "kicker" à monnayeur. Le résultat principal de cette diversité fut un foisonnement de formes, tailles et options de jeu jusqu'à ce que le jeu évolue comme il est connu actuellement.
Les entreprises.
En France Bonzini construit des baby-foot depuis 1930 (Sulpie et Petiot depuis 1952) et c'est à eux que l'on doit les barres de type télescopiques bien moins dangereuses et nettement plus esthétiques (les barres télescopiques rentrent dans une autre barre de diamètre inférieur, à l'inverse les barres sortantes sont en une pièce et sortent de l'autre côté du baby-foot). Pour la petite histoire suite à deux accidents graves sur des enfants obligation légale fut faite d'avoir des barres télescopiques (et non plus sortantes) en France.
Les barres en métal ne sont apparues qu'en 1948, les joueurs en plastique en 1955 et les pieds pliants en 1970. Chez le fabricant français Stella, c'est Auguste Sarraut qui créa en 1928 le baby-foot Stella "champion" que l'on trouve surtout dans le sud de la France.
Une des plus anciennes usines de fabrication de baby-foot est une compagnie suisse nommée Kicker se trouvant à Genève. Leurs tables (des Kicker) ont été assez populaires en Allemagne, Suisse et Belgique pour que ce nom devienne générique dans ces pays.
De nos jours.
Le baby-foot est joué dans le monde entier. Et il suffit de voir l'origine des internautes (du français au japonais en passant par le suédois) venant sur cette page pour s'en convaincre. Les logiques commerciales dans différents pays ont amené les constructeurs à proposer des solutions techniques différentes rendant les baby-foot très différents les uns des autres sans que le fondement même du jeu soit altéré.
De nos jours, l'effort à fournir par un joueur habitué à une table pour être compétitif sur une autre table rend rédhibitoire les possibilités réelles d'un championnat unifié. Mais l'exemple belge de Frédéric Collignon (1' joueur européen sur Bonzini et 24' américain sur Tornado) et les 250 000$ du championnat américain peuvent motiver certains. Il serait d'ailleurs temps que nos championnats soient enfin dotés de sponsors importants de façon à attirer de nombreux joueurs.
Le cas des États-Unis.
Aux États-Unis le baby-foot porte le nom de foosball (ou simplement foos) et les joueurs des foosers. Ce nom vient de l'allemand Fussball qui désigne le football (le vrai celui où les français ont été champion du monde en 1998) qui est SA (ceux là même qui ont été champion du monde féminine en 1999). Cette origine vient du fait que les tables utilisées aux USA étaient d'origine allemande dans un premier temps.
L'introduction de ce sport a été en grande partie due au GI's de retour au pays après un séjour dans les bases américaines en Allemagne. Les industriels américains ont alors nommé le jeu en lui-même "Table soccer" et les babys "Soccer table".
Aux Etats-Unis, le premier baby-foot a été importé en 1955 mais sans réelle suite. Larry Patterson de L.T.PATTERSON distributors a fait la première implantation commerciale d'une table qu'il avait produite en Allemagne au début de 1962. Il appela alors ce jeu "foosball" et ce nom est encore sa propriété. Cette machine prit pied dans le marché des machines à monnayeur mais n'eu pas vraiment le succès attendu, certainement parce que le football tel que nous le connaissons n'avait aucun succès aux USA à l'époque : il a une réputation de jeu pour fille en comparaison au football américain un peu plus viril.
Durant les années soixante, ceux qui essayèrent d'établir un marché de baby-foot à monnayeur durent batailler ferme. Ce jeu était construit sur un sport européen relativement inconnu des américains. Comme son implantation grandissait lentement, il a gagné une image d'activité marginale et n'a pas été pris très au sérieux par les acteurs de ce marché jusqu'à la fin des années 60.
L'intérêt est surtout venu des compagnies qui pouvaient vendre directement aux forces armées en Europe. Les appelés américains appréciaient la convivialité et les défis de ce jeu et pratiquement tous les foyers en avaient aux moins deux modèles. Avec les 250.000 hommes qui retournaient chez eux chaque année à travers les États-Unis, il n'est pas étonnant que le jeu fut réintroduit en 1969, que le jeu eut un succès instantané dans plusieurs régions du pays et qu'il se développe encore de nos jours jusqu'à devenir le plus populaire et le plus profitable des jeux à monnayeur
De plus, plusieurs milliers de tables sans monnayeur sont installées dans les salles de détente et autres foyers. Une enquête récente a révélé que près de deux millions d'américains jouaient au moins une partie de baby-foot par semaine.
Il apparaît que cette exportation européenne est là bas pour durer quand on sait que presque 10 fabricants américains proposent des modèles. De plus cette activité commence à intéresser les médias et spécialement la télévision. Il y a déjà des cartes avec les joueurs... bientôt des balles dédicacées ?
Après des problèmes d'uniformité de style et de règles dans le pays, un circuit professionnel a vu le jour dans les années 70.