Non, je n'ai pas plus croisé LA Bête des Vosges que le Dahu, mais cet été, j'ai vu des bêtes de toute taille, plus ou moins étranges, dotées d'un nombre variable de pattes et d'ailes.
La plus grosse, bien sûr, est la vache et si la Vosgienne est ma préférée, elle n'est pas seule à produire le bon lait de la montagne qui donnera le bon fromage, le blanc bien égoutté par exemple, à déguster avec crème et kirsch. Je radote, mais j'adore et ne le dirai jamais assez.
Bizarre, celle-ci, probablement métissée de Vosgienne et de Salers, deux belles montagnardes, génératrices l'une comme l'autre de délicieux fromages.
Ici, à la ferme des Trois-fours, il faut savoir se salir les pattes avant la traite. On y vante le bon lait et la race du pays qui a gagné des trophées, mais si les copines ne sont pas toutes de la même race, que voulez-vous, la Holstein est bonne laitière. Dommage.
Le chamois, réintroduit dans les Vosges dans la fin des années 50, a si bien prospéré qu'il représente une menace pour une partie de la forêt d'altitude déjà bien fragile. Facile à observer le matin quand il gambade dans les zones découvertes, ou avec des jumelles dans les rochers où il se réfugie, au calme, dans la journée. Avec un peu de chance, même en plein après-midi, on peut en voir tout près, à peine en retrait des sentiers surpeuplés de randonneurs.
Autre quadrupède : le chat… plus ou moins sauvage. Celui-ci, particulièrement malpoli, s'est contenté de nous montrer son c** et ses bonnes manières. Ha, ma bonne dame, on ne respecte même plus le touriste !
Les bipèdes pullulent sur les crêtes surtout quand il fait beau. Si, rarement, certains sont muets et évitent de croiser votre regard, d'autres émettent un grognement plus ou moins articulé, du genre "b'jour" ou "''ten Tag". Certains sont chaussés de drôles de sabots, d'autres chevauchent leur vélo, d'autres jouent au caméléon, bien cachés dans la végétation.
Un faucon crécerelle sur un poteau, prêt à s'envoler si on s'approche trop près de son perchoir.
Des insectes variés, plus ou moins ailés ou pattus. Les prendre en photo est un bon prétexte pour souffler un peu quand la pente est raide ou qu'on digère un trop copieux repas marcaire.
Grand nacré
Chenille (de petit paon de nuit ?)
Criquet Miramelle alpestre
Bousier
Carabe doré