Ça y est, le froid semble vouloir s’installer sur Paris. Un dimanche glacial (oui j’exagère mais bon, passez de t-shirt a manteau en un jour et on en reparle) comme on les aime, quand on reste blotti sous la couette, un chocolat chaud à la main, et l’ordinateur sur les genoux pour regarder la dernière série a la mode ou remplir d’énièmes paniers virtuels qu’on ne validera pas.
J’aime ces dimanches ou notre seule préoccupation est de savoir ce qu’on va pouvoir se mettre sous la dent, entre la flemme de se faire à manger, le temps merdique qui nous empêche d’aller gambader dehors, et l’envie quasi irrésistible de se faire livrer une pizza bien grasse format XL qu’on dévorera sans complexe, parce que oui, le dimanche c’est permis. Quid des sophistications de la semaine, c’est le cheveu en bataille et l’œil embue qu’on consulte les photos (floues) de la soirée de la veille. Ces photos ou il y aura toujours un gros lourd qui prend la pose en arrière-plan, et où on ressemble à la vache qui rit alors qu’on pensait avoir le charisme d’une Beyonce. Et on fera défiler ces photos jusqu’à tomber sur celles de nos dernières vacances, si proches et pourtant déjà si loin. C’est con, les bons moments passent toujours trop vite. On se revoit alors belle et bronzée, la cuisse galbée, et tout à coup, cette pizza qu’on est en train de dévorer nous fait culpabiliser… Et puis, bon après tout, on a 9 mois pour tout reperdre, alors comme on a le temps, aujourd’hui, c’est parti pour une tournée de crêpes. C’est la seule raison acceptable pour se mettre aux fourneaux le dimanche. Ça ou le gâteau format familial dont on dévorera la pâte crue un peu avant la cuisson, et beaucoup dès la sortie du four.
Arf, a peine le temps de se remettre au lit qu’il fait déjà nuit. L’heure du diner ? Deux parts de gâteaux, ca équivaut a un repas non ? Et pour le dessert ? Allez, une part de plus ou de moins, ca n’y changera rien.
Demain, c’est déjà lundi. Demain une nouvelle semaine commence. Il faudra se lever, se coiffer, s’habiller. Alors moi, plutôt que de déprimer, je me motive en me disant que le prochain week-end sera là dans cinq jours, et ça, ça les gars, c’est un peu ce qui fait que je suis la seule à avoir le smile dans le métro le lundi matin.
Je porte une chemise, des escarpins et un jeans Mango, un trench Zara, un foulard Fendi, un sac Tory Burch, des lunettes Saint Laurent.