Titre : Les Forêts d’Opale, T4 : Les Geôles de Nénuphe
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Mai 2005
« Les Geôles de Nenuphe » est le quatrième tome de « Les forêts d’Opale ». Cette série de fantasy, actuellement composée de sept opus, est scénarisée par Christophe Arleston et dessinée par Philippe Pellet. Le premier est un spécialiste du genre. Il possède à son actif des sagas telles que « Lanfeust de Troy », « Les maîtres cartographes » ou « Les naufragés d’Ythaq ». L’album que j’évoque aujourd’hui date de mai deux mille cinq. Edité chez Soleil, il se compose assez classiquement d’une cinquantaine de pages. La couverture nous présente un serpent de mer assez impressionnant qui, la gueule grande ouverte, s’attaque à deux de nos héros.
La série est présentée de la manière suivante sur la quatrième de couverture : « Opale est le monde des forêts. Le clergé de la Lumière y fait régner un pouvoir assis sur la puissance de Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit réaliser la Prophétie et faire revenir les Titans pour libérer les Cinq Royaumes… Aidé du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongé dans une aventure où se joue le destin d’un monde… Une grande saga vivante, de la pure fantasy !»
« Les Geôles de Nenuphe » est le quatrième opus de la saga. L’histoire a donc avancé depuis la présentation qui en est faite à l’arrière du bouquin. Notre trio s’est vu rejoindre par un quatrième membre qui prend les traits de la ravissante Tara, général paladin. Son apport n’est pas anecdotique. Sa plastique est en opposition avec son caractère froid et militaire alors qu’on pourrait l’attendre féminine. Le groupe des personnages ont pris leurs repères entre eux et avec le lecteur. Cela doit donc donner lieu à de vrais moments de complicité et d’humour. Ce n’est hélas pas le cas. Je trouve que cet album est le plus pauvre des quatre sur ce plan là. On rit rarement. La légèrement de propos a plutôt disparu et c’est bien dommage car il s’agit d’un des attraits de la série.
Les enjeux secondaires prennent les devants
J’espérais donc que le fait de négliger l’humour aurait pour conséquence une intrigue plus dense. Par conséquent, j’espérai que la trame principale avancerait plus rapidement dans que dans les opus précédents. En effet, Arleston a la mauvaise habitude dans ses séries de fantasy de privilégier les enjeux secondaires au fil conducteur central. Hélas, c’est encore ici le cas. Si je dois résumer ce qui se déroule sur les cinquante pages, cela se fait en une seule phrase. Ils s’évadent d’une prison dans laquelle on les avait jetés au début de l’histoire. Cela reste quand même succinct. Alors certes, l’évasion est haute en couleur. On a la course contre la montre, le suspense, de grandes scènes d’action, des personnages secondaires colorés… Mais cela reste à mes yeux légers pour occuper un album entier. Les dernières pages nous font apparaître le grand méchant, histoire de marquer le coup mais sans intérêt réel également.
Je suis donc sorti déçu de ma lecture. Une fois l’ouvrage terminé, je me suis dit « C’est tout ? ». Quelque part, les cinquante pages de l’album aurait pu se résumer en une grosse vingtaine de pages. Cela aurait pour conséquence de densifier l’intrigue et de voir notre intérêt grandir au fur et à mesure. Je ne me suis pas ennuyé en lisant cet album. Je suis curieux de savoir ce que vont devenir les héros pour qui j’ai de la sympathie. Par contre, je me rappelle que lors de ma première lecture, j’avais été déçu de voir que l’histoire avait si peu avancée pour un bouquin dont j’avais attendu la parution un an. Espérons donc que le cinquième opus intitulé « Onze racines » sera d’un meilleur acabit. Mais cela est une autre histoire…
Note : 10/20