Véritable phénomène d'édition planétaire, Nos étoiles contraires est le dernier chef-d'oeuvre en date de l'auteur américain John Green. C'est à l'occasion de la récente sortie au cinéma de son adaptation sur les écrans que je me suis mise à le lire. Motivée par la multitude d'avis ditirambiques sur les blogs, je ne pouvais pas passer à côter de ce best-seller qui deviendrait par la suite un de mes coups de coeur de cet été.
Nos étoiles contraires est un livre jeunesse ( qui est à destination des adolescents plus que des enfants) vraiment unique en son genre. Tout d'abord par son sujet très particulier, rarement ou jamais abordé en littérature car il est un des tabou de notre société. En effet, peu d'auteurs, classiques ou contemporains, ont eu le courage d'écrire sur les enfants malades, et encore moins sur des cancéreux en phase terminale. Ce roman est d'autant plus unique, car John Green, grâce à son immence talent, arrive à parler de l'indicible avec beaucoup de justesse et de délicatesse. On est jamais mal à l'aise face aux situations décrites dans le livre, alors qu'on le serait dans la "vraie" vie. Pourtant, l'auteur n'édulcolore pas le thème de la maladie, mais son talent de conteur ainsi que l'humour pince-sans-rire dont les personnages font preuve permettent de supporter l'insupportable.
Et c'est là toute la force de ce livre : le lecteur parvient à s'immerger dans un monde difficile à vivre et méconnu de la plupart d'entre nous, sans aucune gêne ni tabou, le tout grâce à un humour ravageur et des personnages attachants et atypiques dont on se souvient longtemps après avoir lu la dernière page. Il y a bien évidement les deux personnages principaux, Hazel Grace et Augustus Waters, amenés, à mon humble avis, à devenir un duo phare de la littérature mondiale, mais pas seulement. En effet, Nos étoiles contraires ne serait pas aussi émouvant, aussi vivant, aussi touchant sans ses personnages secondaires qui nous permettent de nous repérer dans ce monde inconnu.
Parmi ces personnages là, Isaac, le meilleur ami aveugle d'Augustus Waters est probablement le marquant de tous. Il est plus qu'un simple et vulgaire lien entre Hazel Grace et Augustus Waters, il représente l'étape importante du basculement entre un enfant lambda et un enfant malade. On est touché par son histoire, mais on a jamais le coeur lourd. La plume extraordinaire de John Green a donc réussi un tour de force qui est suffisament rare pour être souligné, celui de nous parler de l'horreur quotidien de certains à l'attention de tous sans jamais tomber dans le pathos et la lourdeur de style.
Malgré son sujet lourd et difficile d'un point de vue émotionel, Nos étoiles contraires est en réalité un livre lumineux, joyeux, léger. Ce roman arrive à nous faire aimer la vie en nous parlant de la mort et de la maladie touchant les plus jeunes et leurs entourages, tout en nous donnant envie de vivre la vie à fond. On ressort de cette lecture avec beaucoup d'espoir et de joie de vivre, avec l'impression d'avoir accompli quelque chose d'important.
C'est par ce livre que j'ai découvert l'univers et la magnifique plume de John Green, je n'ai pas l'intention de m'en arrêter là, au contraire. L'envie de lire tous ses autres romans est forte (Qui es-tu Alaska ?, Will et Will...), afin de transformer ce très bel essai. J'ai eu un immense et franc coup de coeur pour ce roman adolescent comme vous avez pu le constater en lisant ce billet, reste à savoir si il en sera de même pour la récente adaptation filmique.
Ce billet rentre dans le cadre de plusieurs challenges auxquels je participe : Le challenge "La littérature fait son cinéma" chez moi, le challenge "Ma PAL fond au soleil" chez Métaphore, le challenge "Le mélange des genres" chez Miss Léo. Sans oublier le Plan ORSEC 2014 chez George.