Finalement, cela fut Holuhraun (voilà un nom que les Français vont adorer prononcer) qui a rompu le silence. Depuis plus d‘un mois déjà, la lave gicle de sa gorge et couvre désormais une surface de plus de 48 km2 . Et ne semble pas prête à s‘arrêter. Cependant, rassurez-vous, ces semaines passées à s‘entraîner à prononcer Bárdarbunga ne resteront peut-être pas vaines. Plus le temps passe, plus la caldera de Bárdarbunga baisse et la probalitié d‘une éruption sous glacier monte… Cela ne sera pas une mince affaire: misons sur une irruption bien plus impressionnante que celle d’ Holuhraun.
Elle est belle cette éruption. C‘est marrant comme on s‘habitue vite à regarder dès le matin les nouvelles pour savoir ce qui s‘est passé durant la nuit, à guetter la météo pour savoir où le brouillard bleu sera dans la journée. Ce brouillard bleu qui rend la lune orange et qui fait tousser ceux qui ont des organes respiratoires sensibles et donne un affreux mal de tête. En France, vous avez même pu y goûter: les particules PM10 et de dioxyde de souffre (SO2) sont des voyageurs avides.
Sans vouloir se faire l‘avocat du diable, ce brouillard bleu est bien là. Il fait de nos nuits un spectacle inouï, une aventure digne des mythes nordiques. Et quelque part, préférable à un ciel de cendres…
Hvernig er veðrið ?
Durant ces dernières semaines, plus d‘un habitant par ici s‘est surpris à souhaiter voir venir le vent d’Est. Voyez-vous, quand le vent vient d’Est, il fait moche à Egilsstadir mais cela signifie aussi que le brouillard bleu s‘éloigne de nous. Et bien, nos voeux n‘ont que rarement été exaucés: jour après jour, c’est un automne de rêve, calme, clair et coloré.
- © Arnaldur Halldórsson
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- © Gunnar Gunnarsson