Tout d'abord merci à la chance et à Dame Skarlette (du blog éponyme DameSkarlette.com ) de m'avoir permis de gagner des places pour le film 3 Coeurs.
Un film de Benoit Jacquot, un réalisateur du cinéma français, ce petit monde où se mêlent, documentaires ambitieux, films à gros budget de Besson, histoires d'amour tristes, récits de la crise, vision de la médiocrité, hallucinations d'une intelligentsia bobo-parisienne, performances de jeunes ambitieux, parodies de bons films, succès annoncés, brochettes d'actrices et d'acteurs pour films chorale, impostures artistiques. Bref une belle diversité où le regard de chacun trouve du bonheur et se forge sa propre critique, mais où parfois je crains que l'argent ne soit jeté par la fenêtre au nom du droit artistique.
Revenons au film 3 COEURS, un morceau de comédie dramatique avec un trio d'actrices et un acteur. Catherine Deneuve, en mère d'un matriarcat fort de deux filles interprétées par Charlotte Gainsbourg et Chiara Mastroianni, elles emmènent le fil de l'histoire en croisant Benoit Poelvoorde sur leur route.
Etrange trio amoureux, dû au hasard des nuits (oui certains dorment, eux non, ils flânent, boivent et fument), avec deux amours, un homme, deux soeurs, un même amour, un malaise, un hasard, un coup de foudre, un petit matin, des cigarettes, un autre hasard, un contrôle fiscal, un mariage, une retrouvaille, et tant d'autres banalités. Un infarctus et beaucoup de sms !
La bande-annonce m'avait donné envie de voir ce film, pour le jeu du triangle amoureux, classique peut-être pour les amatrices de littérature, pour comprendre l'interprétation moderne, avec un acteur ici sans fioriture, sans humour mais juste dans le ton. Je voulais voir les actrices se débattrent avec leurs sentiments, avec les silences, avec ces émotions qui viennent du font du coeur, du corps entier quand le trio se retrouvent autour d'une même table. J'espérais voir cela, avec des souvenirs plus personnels, pour trouver des clefs de l'amour impossible ou des choix de vie qui dépassent l'entendement des hommes et des femmes. Le coeur de ces diagonales croisées et du casse-tête humain et sentimental !
Et je suis resté perplexe, coincé par la musique NULLE qui taggue l'ambiance d'un vibrato de violoncelle trop marqué, dubitatif face à certaines longueurs qui bien évidemment provoquent vers la fin, des raccourcis, des erreurs de scripts. Et puis comme un mauvais devoir d'école de cinéma, j'ai (comme l'ensemble de la salle, et son public) rigolé de cette voix off NULLISSIME qui ponctue le film.
Heureusement, je me suis accroché à l'histoire, à certains ingrédients, à ses actrices, à ces amours impossibles, à la lumière dans une ville de province, à la mélancolie des unes, à la fragilité des autres, j'ai aimé, sans pouvoir dire pourquoi, sans non plus m'enthousiasmer.
A voir, mais à regarder avec du recul, sans trop réfléchir.
la robe de la mariée est sublime, blanche et courte, très 60's début 70's
Nylonement