- Par Cyrille Vanlerberghe
- Publié le 03/10/2014
Le satellite Terra de la Nasa est témoin de la rapide disparition de la mer d'Aral, entre le Kazakhstan et l'Ouzbekistan.
La mer d'Aral a longtemps été la quatrième plus grande étendue d'eau douce de la planète. Mais à cause des grands programmes soviétiques d'irrigation pour faire pousser du coton dans les plaines du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan, cette raison de fierté n'est plus qu'un lointain souvenir, comme le montrent les images du satellite Terra de la Nasa. Depuis les années 1960, les prises d'eau dans les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria, empêchent le renouvellement de la mer d'Aral.
L'assèchement fut régulier à partir de 1960, et dès 1989, le lac fut séparé en deux parties, la Petite mer au nord et la Grande mer au sud. Mais la disparition de la Grande mer fut accélérée par la construction en 2005 d'un barrage entre les deux mers par le Kazakhstan pour tenter de sauver la plus petite des deux, au nord. Toute l'eau du Syr-Daria n'arrive désormais plus que dans la Petite mer, ce qui lui a permis de regagner un petit peu en superficie. Cet été 2014 marque la première fois où le lobe est de la Grande mer s'est retrouvé totalement asséché.
La disparition de la mer d'Aral est une catastrophe écologique pour les populations qui habitaient sur ses berges. Avec les pollutions par des engrais et des pesticides, l'assèchement a augmenté la salinité de l'eau, la rendant invivable pour la plupart des espèces de poisson, mettant fin à toutes les activités de pêche. Avec la perte de l'effet adoucissant d'une aussi large étendue d'eau, la météo a changé rapidement, les hivers devenant plus rudes et les été plus chauds et plus secs.
Cyrille Vanlerberghe