- que certaines émissions d’actualités, à la radio ou à la télé, émissions que je ne citerai pas puisque je vais doucement dénoncer une pratique et que le name dropping, ne serait-ce que du nom d’une émission, revêt trop le vilain parfum de la délation. Mais on peut néanmoins critiquer une façon de faire. Quelle est-elle ? J’y viens. Certaines émissions, le vendredi, reprennent les sujets traités du lundi au jeudi, pour les débriefer, faire le point, faire un retour, un complément sur les faits, bref, finissent les restes. Pourquoi pas. Quelques secondes. Mais y consacrer l’intégralité de l’émission ! La semaine comptant 7 jours, mais le samedi et le dimanche étant laissés à d’autres intervenants ou d'autres programmes, ça revient à chercher matière pour 4 jours sur 7. Ce qui fait beaucoup, ouhla. Je leur conseille donc le lundi d’évoquer les sujets qui seront traités le mardi, et de consacrer le mercredi aux sujets éventuels de la semaine suivante, ce qui, enfin, allégera vraiment leur travail. Il ne faudrait pas risquer le surmenage. Chacun fait, fait, fait, ce qui lui plaît, plaît, plaît, y compris ceux qui veulent dire, dire, dire, que ça leur déplaît, déplaît, déplaît.
- qu’en 2011, alors qu'il était député-maire d'Evry et candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, Manuel Valls, dans un entretien à l'association Homosexualité et socialisme et au magazine Têtu, s'était dit favorable à la GPA, qualifiée d'évolution incontournable. Les faits lui ont donné raison puisque plusieurs pays européens l’autorisent et que la Cour européenne des droits de l’homme a condamné deux fois la France, faute d'avoir transcrit à l'état-civil français les actes de naissance d'enfants nés légalement à l'étranger par mère porteuse. Mais, dans un entretien à La Croix publié vendredi, Manuel Valls juge aujourd'hui la gestation pour autrui intolérable. Lumbago ou torticolis ne guettent-ils pas celui qui fait volte-face en tournant le dos à l’avancée de l’histoire, ou le propos dépend-il du journal dans lequel on le tient ? Chacun fait, fait, fait, ce qui lui plaît, plaît, plaît, y compris ceux qui veulent dire, dire, dire, que ça leur déplaît, déplaît, déplaît.
- que ce serait à Kinshasa, suite à une seule contamination entre un chimpanzé et un homme, que l’épidémie de Sida aurait commencé. Une équipe internationale de scientifiques a mené l’enquête, étudiant les différentes souches du virus, dressant un arbre généalogique de la maladie, relevant les mouvements de population depuis des décennies. Cette somme d’énergies a conduit à cette affirmation : du singe vers l’homme, et à une date : en 1920. Ne nous demandons pas ce que les deux ont fait ensemble, mais supposons, dans un premier temps, avec un préjugé favorable, que la conclusion scientifique soit la bonne. Dans un deuxième temps, il va vite falloir que ça ne nous fasse surtout pas de plus belles jambes que nous n’en avons déjà mais que ça conduise à une solution, médicaments, vaccin ou quelconque thérapie pour éradiquer le Sida qui a infecté plus de 75 millions de personnes depuis, donc, plus de 90 ans. Sinon, ça serait un peu un coup d’épée dans l’eau, et des chercheurs affectés à une tâche inutile, ce qui serait plutôt vain et superflu. Chacun fait, fait, fait, ce qui lui plaît, plaît, plaît, y compris ceux qui veulent dire, dire, dire, que ça leur déplaît, déplaît, déplaît.
Magazine Humeur
samedi 4 octobre 2014