C’est certainement le mot qui décrit le mieux l’ambiance à Beyrouth. Dans la rue, les sourires se distribuent à tout va. Alors que la semaine dernière, la plupart des visages étaient fermés, alors qu’il y a deux semaines, les combats sévissaient dans la capitale, aujourd’hui la paix et le calme semblent revenu.
A down town, dans le centre ville, la plupart des barrages militaires ont été levés. A quoi bon les laisser si les tentes ne sont plus là ? Quand je suis passée, vers 17h30, jeudi, les derniers occupants, tout vêtus de jaune, pliaient bagages. Avant, à en croire les réactions des militaires qui s’entêtaient à vouloir me faire prendre un autre chemin ou prendre un taxi, je devais être l’une des seules personnes à traverser le camps. Maintenant, plus de barrages, plus de militaires, les partisans de l’opposition ont laissé place aux employés de bureaux, aux voitures et aux jardiniers qui défrichent les arbustes.
Dans le centre, librairies, restaurants et bars dépoussiéraient le mobilier, nettoyaient les vitres, sortaient les étalages ou les tables et chaises pour la soirée. Les enfants, comme les parents, jouaient au ballon. Certains mangeaient des glaces, d’autres prenaient le soleil en terrasse, affichant toujours leur sourire et leur soulagement.
Très sincèrement, l’ambiance qui règne à Beyrouth est surprenante de simplicité et de légèreté. Je n’avais pas encore vu la capitale et ses habitants sous un tel jour, c’est vraiment agréable.