Comme les dimanches précédents la journée semble devoir être dure. Le canon gronde toute la journée. La nuit un nouveau combat d’infanterie recommence. On peut dormir assez bien, réveillés seulement de temps à autre par les coups des grosses pièces.
Encore des obus en ville.
Gaston Dorigny
Cannonade au cours de la nuit et dans la matinée.
Le Courrier de la Champagne parle de ce qui s'est passé dans la journée d'hier, en ces termes :
Le bombardement de Reims continue.
Hier samedi, depuis dix heures et demie du matin, à intervalles assez rapprochés, les Allemands ont lancé sur notre ville, une cinquantaine de projectiles.
Ce sont encore les quartiers de Bétheny, Cérès, Cernay et Saint-Remi qui, déjà tant éprouvés, ont encore souffert.
On signale des victimes sur divers points de ces quartiers. En raisons des nécessités que nous crée le nouveau régime du journal, nous n'avons pas eu le temps matériel de coordonner des renseignements précis et officiels que nous publierons demain.
Après enquête, disons toutefois que ce bombardement venant après une journée d'accalmie et les bruits qui avaient couru de l'éloignement des Allemands, a jeté un effroi bien compréhensible dans notre population.
La conclusion du journal donne exactement l'état d'esprit de la population à ce jour.
- D'autre part, il mentionne que le Tribunal civil a tenu son audience de rentrée, vendredi 2 octobre, à 14 heures.
Paul Hess dans La Vie à Reims pendant la guerre de 1914-1918
Les quartiers bombardés
Mitraillades et fusillades au loin ; calme jusque vers 8 h 1/2, quelques coups de canon de temps en temps. Itou toute la journée.
Visite à l'Ambulance de Courlancy. Nuit tranquille.
Cardinal Luçon dans son Journal de la guerre 1914-1918