Bonsoir mes enfants et disciples et bienvenue dans cette review tardive de vendredi soir.
Oui, le film dont je vais vous parler sous peu, je l’ai attendu presque comme le Graal dans une quête qui piétinait depuis quelques semaines hors des salles obscures. Et ce pour plusieurs raisons que j’énoncerai plus tard.
Oui, je suis sortie de la salle de ciné avec des pouces en l’air et des pouces en bas.
Mais all in all, je vais vous dire quelque chose: les bons films sur Dracula, ça court pas les rues.
Donc, cliquez donc si l’envie vous en prend, spoilers free, on ne le dira jamais assez…
Une affiche qui en jette par la fenêtre.
Au XVe siècle, l’Empire Ottoman est sur le point d’envahir l’Europe entière. Son sultan, en manque de soldats, réduit en esclavage de jeunes transylvaniens. Parmi eux, Vlad Tepes, Prince de Transylvanie. Des années plus tard, alors qu’il est de nouveau à la tête de son royaume et alors que son fils vient de fêter ses 10 ans, le fantôme turc revient le hanter…le poussant à prendre des mesures radicales pour sauver son peuple et ceux qu’il aime…
Je pense qu’il n’existe pas d’être humain sur Terre qui ne connaisse pas la légende de Dracula. C’est l’une des histoires avec lesquelles on grandit, qu’elle nous fasse peur ou rêver. Et cette adaptation-ci a au moins le gout de la nouveauté dans le sens où elle s’appuie sur une partie de la légende qui nous reste inconnue: pourquoi et comment Vlad l’Empaleur est-il devenu vampire?
Personnellement, j’ai un faible pour la version de Francis Ford Coppola, avec mon amour de toujours Gary Oldman, même si le film en lui-même est extra weird. Je pense que ça vient tout simplement de ma fascination pour le personnage du vampire (je vous rassure, je les aimais biiiiiien avant que Twilight ne vienne me pourrir l’existence) et son côté magnétique peut-être (l’immortalité, le Mal et le Bien réuni en un seul être, tout ça…je suis super philosophe à mes heures perdues ;) ).
Voici donc la première raison à ma soudaine envie d’aller voir une énième adaptation. Parce que la dernière en date, la série avec Jonathan Rhys-Meyers, avait été au-delà de toute espérance…
Même si ce n’est pas vraiment le cas ici…
Le film souffre tout d’abord d’une certaine lenteur dans certaines de ses scènes, qui d’ailleurs ne sont pas extrêmement utiles à l’intrigue. En fait, pour un film d’1h30, il parait tour à tour plus court et plus long en fonction de notre état d’ennui ou au contraire d’excitation.
A boire et à manger donc au niveau du scénario.
Mais ce qu’on doit lui remettre indéniablement, ce sont ses effets spéciaux magnifiques qui tiennent en haleine et font entonner un joyeux "WOW" dans certains plans. C’est même la première fois que la 3D me manque… Sérieusement, s’il ne fallait que les scènes de baston, je serais la plus heureuse des femmes.
(Ou presque. Car il y a quelque chose d’autre que j’ai préféré dans ce film que les scènes de baston.)
L’autre défaut de Dracula Untold, c’est le manque de personnages secondaires crédibles. La faute, sans doute, à un casting bof, très bof, qui a préféré miser sur trois valeurs sûres plutôt que d’inviter de bons acteurs pour les petits rôles.
Donc, parlons du casting.
(Je garde le meilleur pour la fin.)
Art Parkinson, que nous avions eu l’indisciiiiiible joie de rencontrer sous les traits de casseur de noix (dans les deux sens du terme d’ailleurs) de Rickon Stark dans Game of Thrones, et qui a fortement poussé, est donc le fils de Vlad Tepes. Mais il n’a toujours pas pris, il semblerait, de leçons de comédie. Mais je dois avouer qu’il fait des efforts et qu’il n’est pas le pire dans le bazar.
Non, le pire, c’est Sarah Gadon, la greluche qui s’est vu offrir le rôle de Mirena, épouse de Vlad. Alors okay, faut pas être Meryl Streep pour savoir jouer les potiches et se laisser embrasser par le canon en-face (soit dit en passant, ça devrait être interdit de l’embrasser devant moi parce que je me transforme en Gremlins et je griffe), mais bon, être aussi quille, non merci, ça va aller.
Me semblait pourtant pas qu’elle était aussi nulle quand elle se faisait harceler par Ralph dans World without end…
Dans le rôle du "grand" méchant, on retrouve Dominic Cooper, aka Ian Fleming dans la mini-série qui porte son nom, ou encore Howard Stark dans le premier Captain America. Cela ferait plaisir à Tequi, si le personnage servait à quelque chose d’autre qu’au duel de fin. On se croirait dans un jeu vidéo: "bute les petits méchants, et après, t’as le boss de fin". Pfeu.
Et dans le rôle du vampire originel, qui n’est pas crédité sous le nom de Caligula, mais bref, je vous le dis, c’est l’Empereur déchu Caligula, on a l’immense Charles Dance, tout de Classe vêtu comme d’habitude, qui est probablement le seul qui tire bien son épingle du jeu avec l’acteur principal (essayer de ne pas citer son nom devient de plus en plus ardu, et non, je n’ai pas dit Hardy).
Dans les rôles encore plus secondaires, on peut apercevoir Will Houston, qui a à son actif pas moins que Sherlock Holmes 1 et 2 (il y a joué Clarky) ou North and South dans laquelle il jouait Boucher; ou encore Zach McGowan, le Charles Vane de Black Sails, en gypsy un peu trop "Igor" à mon gout (vous comprendrez).
Mais bon, voilà, l’Atout avec le A majuscule parce que sinon ce serait mal, c’est donc l’interprète principal du film, Luke Evans, mon aimé (je suis toujours en déni de son orientation sexuelle, je refuse d’y croire).
Oui, Dracula Untold ne serait RIEN sans Luke, parce qu’il porte le film à bout de bras (beaux et musclés les bras) et que son Vlad est juste…wow… Je ne sais pas trop comment vous le décrire, parce que je suis définitivement sous le charme de l’acteur, mais il apporte quelque chose au personnage de…je sais pas…attachant? charismatique? Oui, probablement, parce qu’on le suivrait jusqu’aux confins de la Terre s’il le fallait…
Non mais matez-moi ce truc quoi… *-*
Je dois être assez objective en disant que son Drac est presque aussi bon que ma référence oldmanienne, puisque les autres membres de ma famille (qui, à ma connaissance, ne se pâment pas d’extase en apercevant le nom dudit Luke Evans à l’écran) sont d’accord avec moi sur ce point qu’il est THE pilier du film.
Donc, après m’avoir harponnée avec son Bard trognon à l’accent choupi et aux regards de cocker; et m’avoir définitivement ramolli le cerveau avec son Aramis presque prêtre et surtout sexy en diable, le voilà qui m’achève avec son Vlad attachant et adorable et au torse de dieu.
C’est dit. Je vais me coucher.
Mais pas avant de vous avoir donc résumé le machin:
Dracula Untold, assurément un film efficace qui se laisse regarder, mais qui ne restera pas dans les annales pour longtemps malgré ses très bonnes qualités.
Note: 5,75/10 (scénario: 4/10 – jeu: 6/10 (c’est pas faute d’avoir essayé, mon chéri) – BO: 5/10 (y en a pour ainsi dire pas) – effets spéciaux: 8/10)
Je vous offre la bande-annonce quand même, parce que mine de rien, elle claque: