The Bridge (US) // Saison 2. Episodes 12 et 13. Quetzalcoatl / Jubilex.
SEASON FINALE
J’ai envie de croire que l’on n’a pas fini d’entrer parler de The Bridge et que cette dernière n’a pas fini de nous raconter des histoires à la frontière américano-mexicain. Pourtant, ce dernier épisode de la saison 2 donne légèrement l’impression que nous arrive à la fin de quelque chose, comme si la série ne voulait pas forcément revenir (ou en tout cas qu’elle sentait déjà en vent tourner en sa défaveur). Du coup, le dernier plan de la saison, cette caméra qui dézoome c’était parfois pour nous dire au revoir, comme un dernier adieu avant que l’on ne puisse faire le deuil de la série. A l’heure où j’écris ces lignes, FX n’a pas encore décidé si elle allait renouveler ou non The Bridge. J’ai envie d’y croire mais bon, ces deux épisodes ne vont pas forcément dans le bon sens. L’avant dernier épisode de la saison était succulent comme tout. Il nous emmène petit à petit au dénouement de la saison avec une certaine finesse mais ce que l’on ressent aussi au travers de « Quetzalcoatl » (que je n’arriverais probablement jamais à bien écrit et à prononcer à l’avenir) c’est le fait que Sonya et Marco, où ils en sont, c’est à un moment charnière de leur histoire. Tout dans cet épisode sert encore une fois leur propos, leur histoire, rien n’est fait au hasard puisque le but de The Bridge c’est son duo d’acteurs principaux avant tout.
Du coup, le reste des personnages, sans être totalement secondaire passe presque à la trape. Cependant, dans cet épisode je me suis posé une question et c’est sur Linder. Je dois avouer que j’ai du mal à voir où est-ce que The Bridge veut réellement nous emmener avec lui (et même après le dernier épisode de la saison). Il y a quelque chose là dedans qui ne colle pas forcément avec le reste de la série. Non pas que cela ne soit pas passionnant mais disons que je ne ressens pas du tout la même chose ici que dans le reste de la série. Ce qui est assez surprenant tout de même, vous en conviendrez. Ce qui était intéressant avec Linder au premier abord c’est que l’on ne savait pas forcément sur quel pied danser avec lui et puis, dès que l’on a commencé à comprendre, les choses se sont mises à se gâter, tout simplement. Du coup, toute l’histoire de Linder et d’Eva manque cruellement de liens ou en tout cas d’un petit plus pour rendre le tout un peu plus rythmé. Surtout qu’avec l’apparition de notre galerie de personnages de la saison 2, ces deux là se sont retrouvés au second plan sans avoir grand chose à nous dire (même si certains épisodes ont permis de montrer quelques belles séquences très touchantes). Si Marco est de son côté, Sonya et Hank travaillent ensemble et vont apprendre que Fausto Galvan n’a jamais été le grand méchant de l’histoire.
En effet, c’est tout de même une bonne idée que de nous offrir un twist de ce genre là, permettant de nous lancer petit à petit vers le dernier épisode de la saison. Surtout que Galvan a beau ne pas être le plus grand méchant de la saison, c’est un bon personnage que l’on a eu la chance de découvrir petit à petit. C’est un homme de pouvoir certes mais pas celui que l’on recherche ultimement. Et enfin il y a « Jubilex », un dernier épisode très réussi pour The Bridge. Outre la belle séquence finale ou encore l’arrestation en bonne et due forme d’Eleanor à la fin, je dois avouer que j’ai adoré cet épisode. C’était une synthèse de ce que The Bridge peut faire de vraiment bon et de ce que cette seconde saison a pu réellement être pour le téléspectateur. J’avais vraiment peur que The Bridge perde un peu de son âme ou en tout cas de ce qui faisait son sujet au départ. Cette année fût donc plus confuse, parfois avec de légers moments de doutes mais globalement, je dois avouer que je la mets au même niveau que la première saison. Il y avait une bien meilleure gestion des personnages mais pas toujours les bonnes intrigues à côté.
Ce dernier épisode était pour moi une sorte de dernier épisode de saison qui veut donner une conclusion à la série. En tout cas les intrigues sont concluent et même s’il y a quelques portes ouvertes pour la suite, je pense que The Bridge n’aurait pas à rougir en cas d’annulation. Mais je n’ai pas envie de parler de choses qui fâchent. Du coup, dans cet épisode on va se concentrer un peu plus sur tous les problèmes de l’enquête et les embûches que rencontrent Sonya et Marco. C’est une série tout de même plus sombre que la première, cela se voit à l’image mais également dans la façon dont cela est raconté. John Dahl, le réalisateur de cet épisode a fait un vrai bon boulot afin de mettre en scène tous les faces à faces (notamment entre Eleanor et l’homme de ses cauchemars). Il donne alors un vrai sens à l’histoire mais également aux personnages. On peut aussi voir des similitudes entre Eleanor et Sonya ce qui, sans changer la dynamique de la série permet de voir quelque chose de légèrement différent. Eleanor est donc la vraie héroïne de ce dernier épisode. En plus d’être une femme d’action c’est aussi une femme qui agit et qui permet à The Bridge d’évoluer dans une solide direction.
Toute l’histoire mettant en scène la CIA cette année n’était pas mauvaise. Peut-être parfois un peu confuse comme idée mais ce n’était pas mauvais du tout. Bien au contraire. Finalement, ce nouvel épisode de The Bridge était clairement solide et bien construit. On ne pouvait pas demander mieux de la part de la série. Ainsi, je sais que je serais déçu si The Bridge n’était pas renouvelée pour une saison 3 mais je pense que je pourrais me faire à l’idée.
Note : 9.5/10. En bref, fin de saison réussie.