Cela fait des années que le climat social est pourri à la mairie du 20ème arrondissement. Ces derniers mois, les choses ont tourné au vinaigre sur fond d'accusations de communautarisme et de racisme, une réalité bien tangible dans le Paris légué par Delanoë à son sous-fifre Hidalgo.
En février 2010 nous alertions déjà l'opinion parisienne sur d'étranges dérives à la mairie du 20ème arrondissement.
Le responsable du service d’état civil de la Mairie du 20ème arrondissement avait été muté, sans son accord, par Bertrand Delanoë sur demande de Frédérique Calandra, Maire du 20ème.
Cet employé parisien venait de subir une mise à pied de plusieurs mois sur ordre de ladite Frédérique. Cette sanction avait été prise à la suite d’une plainte d’une personne qui à ses entrées à la Mairie du 20ème et qui a eu une altercation avec le responsable de l’état civil vers 20h dans un cadre privé.
L’agent en question a été soutenu par l’immense majorité de ses collègues et par de nombreux élus de la majorité parisienne, membres ou non du parti Socialiste, interpellé par cette mesure inhabituelle.
C’était une véritable affaire qui mélangeait les genres politiques et administratifs : intervention politique et pratiques curieuses du directeur général des services du 20ème qui mène des enquêtes de police, sans la moindre habilitation, auprès des commerçants ou auprès de la femme de l’agent mise en cause. Le syndicat parisien Supap-FSU saisi de ce scandale n’avait pu trouver de solution malgré des rendez vous avec Frédérique Calandra et le Directeur des Ressources Humaines de la Ville de Paris. Les personnels s'étaient même réunis en assemblée générale pour protester.
Rebelote ces derniers mois sur fond de soupçons de comportements racistes et communautaristes, les deux faces d'un même problème attisé par la pratique clientéliste vis-à-vis des personnes d'origine étrangère dont Delanoë faisait ses délices politiques.
Comme le rapporte "Miroir social" le magazine des agents de la mairie : "c'est un bien triste tableau que dépeignent les employés de la mairie de XXème arrondissement de Paris au quotidien Métro. En cause : le directeur général des services, Monsieur C., en poste depuis 2008.
Dernier épisode en date : les agents ont été priés par une note officielle de ne plus « parler une langue étrangère » ni « entre eux, ni avec les usagers » au sein de la mairie qui emploie nombre d’agents originaires du Maghreb. « Aucune manifestation de communautarisme n'a lieu d'être dans la mairie » précise même la note de service.
« C’est vrai, la mairie est très cosmopolite », témoigne un agent polyvalent de la mairie du XXème arrondissement auprès du quotidien 20 Minutes. « Beaucoup de fonctionnaires de la mairie sont tunisiens, marocains, kabyles... Mais jamais nous n’avons parlé arabe avec les administrés ni entre nous ». N’empêche, le directeur administratif annonce qu'il « dispose dorénavant du pouvoir de mettre directement des blâmes ou des avertissements aux agents, sans avoir à engager une procédure auprès des services centraux ». Ambiance.
De son côté, la CGT du personnel administratif de la Ville de Paris a, dans une lettre ouverte à la maire de Paris, Anne Hidalgo, dénoncé le caractère de cette note déclarant toutefois « ne pas être surprise par la méthode de Monsieur C »., sachant qu'elle a déjà par le passé « jugé utile de saisir la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations) au sujet de ses méthodes de recrutement et de son comportement en général ». Un comportement guère en phase avec les valeurs prônées habituellement par la majorité municipale en place pourtant depuis treize ans, si l’on en croit le personnel.
D’ailleurs, la CGT n’est pas la seule organisation à s’élever contre les méthodes du directeur général des services du XXème. Dès son arrivée à la mairie, en 2008, le syndicat UNSA avait lui aussi tiré le signal d'alarme auprès de la maire d’arrondissement PS, Frédérique Calandra.
Dans un courriel envoyé en interne, la mairie du XXème a annoncé le départ de Monsieur C., prévue pour début octobre. En fait, le directeur va sévir à la mairie du XIXème dans un arrondissement sociologiquement similaire à celui de son voisin. Une affaire dont se serait sûrement passé le maire de l'arrondissement, François Dagnault, ancien adjoint de Bertrand Delanoë, en charge du personnel. Il sera en cela accompagné par les syndicats pour qui l'affaire est loin d’être réglée et pourrait faire mauvais genre dans les couloirs de l’Hôtel de Ville."
En réalité, à force de jouer la carte politique du communautarisme, en finançant par exemple illégalement et pour plus de 20 millions d'euros la construction de mosquées déguisées en centres culturels ou en célébrant avec force publicité à l'Hôtel-de-Ville le ramadan, la mairie delano-hidalguiste a joué aux apprenties sorcières. Le méchant directeur des services est dans son bon droit si, comme il le suggère, l'arabe est devenu la langue de travail d'un certain nombre d'employés avec tous ceux qui s'adressent aux services d'une mairie d'arrondissement. Mais qui blâmer et comment reprocher cette dérive aux agents quand l'exemple vient de haut ?