Désenfumage

Publié le 03 octobre 2014 par Despasperdus

Les miscellanées de la semaine concernent Rebsamen, la dette et le parti "socialiste".

Demain, des plumes et du goudron ?

Au salon Paris pour l'emploi., Rebsamen se pavanait après la fausse baisse du chômage en août - exclusivement due aux radiations de chômeurs par Pôle emploi.

Sauf que - des manifestants ont mis court à l'opération de communication du ministre en l'arrosant. De l'eau. Seulement. Avec cette chaleur estivale, c'était cadeau, après ses déclarations sur les chômeurs qui se la coulent douce.

Finalement, le plus étonnant dans un pays où la pauvreté frappe plus de 14 % des ménages, la précarité sociale se généralise et les mesures de régression sociale rendent la vie de plus en plus dure, c'est que des oligarques comme Rebsamen se baladent encore tranquillement dans les lieux publics sans y laisser des plumes...

Des chiffres pour effrayer le populo et pour imposer la régression

Il n'aura échappé à personne que la France croule sous le poids de la dette. Plus de 2000 milliards d'euros de dettes, soit 95 % du PIB ! Les médias dominants se sont livrés à une surenchère néolibérale sur l'air de la France est ruinée, au secours, des rééééééééééééééformeux vite !

La palme de la désinformation revient au journal de l'héritier milliardaire Dassault qui publie le compteur du think tank neutre, objectif et indépendant de l'Institut Montaigne, présidé par Claude Bébéar, un des pontes du MEDEF :

Ça fout les jetons, non ? C'est fait pour ça. D'abord terroriser la population pour l'empêcher de penser et ensuite lui imposer des réformes qu'elle n'aurait accepté avant le "choc". C'est une illustration concrète de la stratégie du choc.

Évidemment, ce compteur et tous les commentaires alarmistes des médias décrivent une réalité fantasmée. La France n'est pas surendettée.

Bonne nouvelle, le dégraissage de l'éléphant continue.

Je ne crois pas en la démocratie au parti socialiste. Par conséquent, je ne pense pas que ce parti - fossilisé et noyauté par des élus technocrates sortis des grandes écoles ou des cadres apparatchiks qui n'ont connu que la politique dans leur vie professionnelle - change d'orientation politique. L'épisode du vote sur l'Europe l'a récemment démontré. L'éviction des députés frondeurs des commissions dont ils étaient membres prouve également que le pluralisme et le débat d'idées n'ont plus droit de cité dans cette organisation.

Considérant que le PS se réduit à un parti d'élus et de collaborateurs d'élus, qui finalement sont préservés des affres de l'austérité, seules de durables et de cuisantes défaites électorales permettront, peut-être, à la base de se révolter, et de changer l'orientation.

Dans ce contexte, la perte du Sénat est une excellente nouvelle. Nonobstant, le fait que les sénateurs "socialistes", à l'instar de leurs camarades députés, se sont montrés incapables de combattre la politique de régression sociale, le dégraissage de l'éléphant continue. Nul doute que certains "socialistes" auront une autre vision de la politique de leurs camarades Hollande et Valls en pointant à Pôle emploi : bon courage camarades !