Un discours en demi-teinte
Si le Gouverneur de la banque centrale a renouvelé ses intentions de mettre en œuvre les mesures non conventionnelles nécessaires dans les mois à venir, en fonction de l’environnement macroéconomique, la portée du quantitative easing européen n’a pas été précisée. Hormis les opérations de T-LTRO et les achats d’ABS, la BCE ne semble pas vouloir concrétiser véritablement son quantitative easing. Pas à court terme en tout cas. Les opérateurs de marché qui anticipaient une expansion significative du bilan de la BCE, avec en perspective de nouveaux achats sur d’autres classes d’actifs obligataires, sont donc déçus.
La déception des marchés va générer de la volatilité
A court terme, la déception des marchés va générer de la volatilité, même si globalement, la politique accommodante de la BCE reste évidemment favorable aux actifs risqués. L’effet des mesures initiées depuis le mois de juin est déjà perceptible sur la devise européenne, qui a perdu plus de 7% face au dollar US au cours des trois derniers mois. La dépréciation de l’euro pilotée par la BCE, contribue à renforcer la compétitivité des entreprises européennes très internationalisées, dont le chiffre d’affaire est constitué en bonne partie en dollars US.Selon le « Sentiment Clients », le baromètre du sentiment des clients de CMC Markets (plus de 45.000 dans le monde, établi quotidiennement à partir de leurs positions réelles), les investisseurs sont « acheteurs » sur les indices CAC 40 et Dax à plus de 80%, Ibex 35 à plus de 60%. En revanche, ils sont « vendeurs » sur les indices S&P 500 (à 70%), DJ 30 et Nasdaq (à 55%). Concernant les commodities, l’or reste recherché (courant acheteur à près de 60%), comme l’argent (90%). Les investisseurs sont aussi « acheteurs » sur le baril de pétrole brut WTI et Brent (85% dans les deux cas).
A propos de l'auteur :Judith Danan est head of Sales Trading de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.