"Mairie centre piétonnier. Pavillon meulière parfait état. terrain 221 m². Salon/séjour 40 m², cuisine équipée 12 m², 3 chambres, bureau, salle d'eau, wc. Exposition sud-ouest, grande terrasse plain pied sur cuisine. Combles aménageables, sous-sol total, garage. Proximité commerces, écoles, bois."
Nous voilà accaparés mon épouse et moi, comme l'année dernière à la même époque, par une possible acquisition de résidence principale. Je croise les doigts car si nous avons fait une proposition qui semble convenir aux vendeurs, tant que rien n'est signé, ils peuvent toujours être tentés par une proposition mieux-disante.
Je suis toujours effaré par l'inefficience informationnelle du marché immobilier. Alors que l'achat d'une maison ou d'un appartement est le plus souvent l'investissement majeur dans la vie d'un individu ou d'un couple, il faudrait se décider sur une visite voire deux visites d'une trentaine de minutes. En tout cas dans les coins de la proche banlieue sud-ouest où nous prospectons (et cela doit être la même choses dans d'autres régions ou quartiers particuilièrement prisés) et où les joiles maisons au juste (?) prix peuvent partir dans le journée parce que les acquéreurs font une proposition de quelques centaines de milliers d'euros à la fin de leur première visite. Sans avoir le temps de vérifier l'état du toit et de l'installation éléctrique.
Il peut paraître assez hasardeux d'acheter un bien immobilier alors que le marché semble ralentir pour cause de crise des subprime et de durcissement des conditions de crédit. Certes, mais le raisonnement doit prendre en compte d'autres paramètres lorsqu'il s'agit de l'achat de la résidence principale.
Quoi qu'il en soit, l'affaire m'occupe suffisamment en plus de mon nouveau rythme professionnel effréné, ce qui me fait délaisser encore un peu plus ce blog déjà un peu en jachère ces derniers temps. Et cela apportera de l'eau au moulin d'une de mes plus fidèles lectrices qui me faisait remarquer dans un mail que "les blogs sont mous en ce moment, peu réactifs". Même "Versac est aussi mou que les autres" d'après elle. C'est dire.
Il est vrai que la frénésie de la campagne présidentielle est retombée, et même si les réactions de dizaines de blogueurs ont sans doute une influence, celle-ci est trop intangible pour entretenir de façon permanente la motivation. Et puis le blog ne nourrit pas son homme, a fortiori sa femme et ses enfants. Les préoccupations de la vie quotidienne finissent par reprendre le dessus. Ses charmes et ses petites joies aussi. C'est vrai qu'actuellement, je consacre plus de temps à mes enfants qu'à mon blog. C'est important aussi. Ce diktat du quotidien, cette nécessité de subsistance, c'est peut-être aussi ce qui explique que la situation n'est pas plus explosive qu'elle ne semblerait devoir l'être alors que se cotoient des propriétaires de montres d'un prix exorbitant et des "déchétariens" réduits à vivre des rebuts alimentaires des supermarchés (Paris-Match a aussi consacré récemment un reportage à ce sujet).