J'ai des retranchements, des accents de folie douces, des haies que je franchis debout et le soleil au front. Un soleil mordu parfois, au plus fort de la joute. Je cherche dans les plis, ainsi que me l'a enseigné Henri Michaux, la vie qui, trempée, se tend et halète de chair crue en allaitant mon sexe d'un appel pressant. Je fuis le pas cadencé des assemblages reproductibles à l'infini. Je ne peuple pas, je vais et m'émerveille en éveillant le calice parfumé et que m'importe que certains se rengorgent d'annulaires chargés de pacotilles. Et qu'ai-je à fiche des contrats de dupe, signés devant témoins à fins de certitudes.
Qu'il doit être doux en effet de vivre d'un jour à l'autre aux côtés de qui vous ayant fait entrevoir l'infini de son chant de séduction ne vous invite au final qu'à partager son AOC et vous propose pour l'élévation du capital domestique, de le dupliquer sans fin. Qu'il est doux de laisser çà au chant de ceux que possède la terre et qui ne se possèdent plus eux même qu'en des discours de catalogue.
Dans le royaume surfait de l'homme il y a cette dépouille au dessus du feu, cette dépouille de la liberté librement étranglée et jeté dans la marmite où mijottent des reliefs de vie.