En attendant ce médicament miracle, ces travaux marquent une étape dans la compréhension de la pathogenèse de ces maladies.
L’étude a porté sur des cultures de cellules humaines en laboratoire et toutes les caractéristiques et étapes de ce processus. Les chercheurs ont identifié les protéines qui subissent ce processus, regardé les effets des protéines chimiquement modifiées sur les cellules, les interactions de ce processus avec d’autres composés chimiques, et si le fameux processus pouvait être inhibé ou bloqué. Ces travaux leur ont permis d’identifier plus de 150 protéines concernées par ce processus de myristoylation dont plus de 100 nouvelles, de mieux comprendre sur 70 composés les effets du processus et de son inhibition. Et finalement, les chercheurs parviennent à inhiber le processus en inhibant l’enzyme principale responsable de la modification chimique, appelée N-myristoyltransférase.
Ainsi, ces travaux identifient de nombreuses voies impliquant des protéines jusque-là inconnues impliquées dans ce processus de myristoylation, de nouvelles informations sur le rôle de ce processus dans les cellules humaines et un mécanisme possible pour l’inhiber.
Bientôt une simple pilule « universelle » ? S’il reste difficile de prévoir l’échéance de développement d’un traitement miracle comme une simple pilule, suggèrent les auteurs, qui puisse bloquer ce processus impliqué dans de nombreuses maladies graves, l’étude apporte une meilleure compréhension de leur pathogenèse et un nouveau champ pour la recherche médicale.
Source: Nature Communications September 26 2014 doi:10.1038/ncomms5919 Global profiling of co- and post-translationally N-myristoylated proteomes in human cells