La télé tue?! Voilà la conclusion à laquelle en est venu Michel Desmurget, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), à Lyon, en France. Docteur en neurosciences, spécialisé dans le développement et l’organisation du cerveau, il a passé quatre ans à disséquer 5 000 études épidémiologiques et autres articles médicaux sur les effets néfastes de la télé. Il relate la genèse de son travail dans un livre coup-de-poing, TV lobotomie?: La vérité scientifique sur les effets de la télévision. «?La télé est un problème majeur de santé publique?», affirme l’auteur, qui étaye d’entrée de jeu ses propos par trois exemples percutants?:
Chez un enfant de 5 à 11ans, chaque heure quotidienne de télé augmente de 43% la probabilité qu’il devienne un adulte sans diplôme.
Une personne de 25ans et plus qui regarde la télé quatre heures par jour court deux fois plus de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire que celle qui la regarde deux heures.
Chez un adulte de 40 à 60ans, une heure quotidienne de télé accroît d’un tiers la probabilité de souffrir de la maladie d’Alzheimer.
Et j'ai trouve pour ma part une autre raison, politique celle-ci, de me défier de la télé: l'abrutissement organisé, planifié, de l'information en désinformation, en lobotomisation généralisée de la population. Le "Pujadas dégage" n'étant pas encore à l'ordre du jour de nos manifestations populaires je prends le parti de me défaire de cet écran qui incruste son modèle libéral de décervelage. Il faut être de plus en plus attentif, en cette période de crise et bien prendre en considération que les médias, qui n'ont plus l'ambition de «rechercher la vérité», sont le lieu de nombreuses dérives et manipulations non sanctionnées.
Certains commencent à s'alarmer de la perte de crédibilité qui en résulte. Pourtant, bien peu est fait pour garantir la qualité de l'information délivrée au public. Si nous devons, nous les citoyens, les inviter à plus de rigueur et de déontologie et à rendre publiquement des comptes sur leur fonctionnement, il ne faut pas non plus attendre, pour être bien informés, qu'ils aient enfin pris conscience de cette nécessité et décidé les réformes nécessaires. L'Internet, certainement plus libre et plus diversifié que les médias professionnels, est lui aussi le réceptacle du pire comme du meilleur. Aujourd'hui, nul ne peut vous garantir une information exacte et juste.
La solution? Sachez décrypter les informations que vous recevez et habituez-vous à rechercher vous-même la vérité!
Pas facile? C'est pourtant indispensable si vous voulez éviter de vous faire manipuler.
Un livre est précisément conçu pour vous y aider. " Décryptez l'information " par Martin-Lagardette. Un ouvrage qui devrait devenir le vademecum du citoyen un tant soit peu regardant sur la qualité de l’information. Grâce à l’explosion d’internet, tout est maintenant accessible, d’une manière ou d’une autre, mais la quantité d’information disponible est devenue un vrai problème. Rechercher l’information et la traiter demande des compétences et surtout beaucoup de travail. Peut-on se reposer sur les journalistes pour le faire à notre place ? Réponse : on n’a souvent pas vraiment le choix, mais apprenons à être critiques !
« Il y a toujours un intérêt à la source d’une information » nous met en garde l’auteur. Pas seulement dans le domaine de la « communication » dont c’est l’objet même, mais aussi dans les médias. Les techniques de manipulation et de désinformation sont nombreuses, de la pure et simple omission, la plus difficile à détecter, à la surinformation en passant par la déformation des faits.
Pour débusquer tous ces pièges, l’auteur nous conseille quelques exercices et livre un outil qu’il a élaboré et testé, la grille véritale. Néologisme qu’il revendique, car pour lui la recherche de la vérité est au cœur du métier de journaliste, et aussi du métier d’homme. Mais qu’est-ce que la vérité et comment la rechercher ? C’est l’objet d’un chapitre qui s’aventure dans les domaines de la science et de la foi, un peu loin du sujet annoncé, mais qui vise juste en mettant en lumière l’importance du débat contradictoire.
« Ose savoir », disait Kant. « Ne nourris pas ta pensée de denrées frelatées », nous dit ce livre. « Sache décrypter l’information qu’on te sert, ou fais l’effort de la produire par toi-même ». « Le temps du citoyen », exergue d’Ouvertures, est à ce prix !