Dans un futur indéterminé, des survivants vivent depuis plusieurs générations dans un immense silo creusé dans la terre, à l'abri d'une atmosphère devenue toxique. Seul un immense écran relayant les images filmées par des caméras les relie au monde extérieur. Lorsque cette société bannit l'un des siens, il est envoyé dehors, vers une mort certaine, et pourtant, tous sans exception vont, avant de mourir, nettoyer les capteurs des caméras. Pourquoi ?
Tout débute par le désistement du shérif Holston, qui ne se remet pas de la perte de sa femme. Lui aussi veut connaître le monde extérieur, s'échapper du silo. Son départ incitera le maire Jahns à débaucher un autre prétendant au poste, son adjoint pense aussitôt à la jeune mécanicienne, Juliette, qui fait des merveilles dans les tréfonds de leur refuge. Ils décident de la rencontrer en personne et profiteront de leur descente pour faire campagne pour la prochaine élection. Puis, tout dérape. Tout se précipite. Juliette se retrouve au niveau supérieur, à un sort peu enviable. Sa présence dérange. Et les forces dirigeantes ne vont pas tarder à resserrer les boulons pour éviter tout risque d'insurrection...
Je n'avais lu que des avis très enthousiastes au sujet de ce roman, aussi ai-je entamé ma lecture en toute confiance. Mais alors, quelle déception ! Tout n'est qu'action lente. La mise en place est longue, l'ambiance déprimante à souhait, même les personnages sont résignés à leur triste sort, rompus et anéantis... J'ai failli me noyer parmi ces détails assommants, et pourtant l'histoire a su cultiver un fond de mystère qui a toujours su me repêcher lors de mes moments de doute. Si elle avait pu s'alléger de quelques passages longuets, je pense que le rendu aurait été plus percutant. Pour l'heure, je me sens d'humeur morose. Je ne lirai pas la suite non plus.
Actes Sud, octobre 2013 ♦ traduit par Yoann Gentric et Laure Manceau
- Le silo, vu par l'auteur