Les vitesses relatives de quelque 8.000 galaxies ont permis d’établir la distribution de matière noire (de nature encore inconnue), de la matière visible, et de leurs dynamiques.
Les dispositifs ont observé la façon dont les galaxies forment des amas et se déplacent en groupes. De cette manière, elles constituent de véritables courants spatiaux qui s’écoulent entre de grandes zones de vide. Quand la densité de ces galaxies devient importante, comme dans le cas présent, on parle de superamas. Appelé Laniakea, en référence à la terre volcanique d’Hawaï qui accueille les grands observatoires ayant permis ces recherches , ce mot en langue hawaïenne signifie « horizons célestes immenses ».
Long de 520 millions d’années-lumière pour environ de 100 millions de milliards masse solaire, ce continent universel serait peuplé de quelque 100.000 grandes galaxies comparables à la nôtre et de plus d’un million de tailles plus réduites, comme les galaxies naines.
Les recherches viennent de démontrer que sa structure est cent fois plus volumineuse que ce que l’on pensait depuis 50 ans.
Dans Laniakéa, la Voie lactée et les autres galaxies se déplacent à une vitesse de 630 km/seconde. En tenant compte de l’expansion de l’univers elle peut atteindre jusqu’à parfois 15 000 km par seconde. Les galaxies ne s’agitent pas, mais suivent une sorte de courant convergent, comme une série de bassins versants.
La matière qui constitue le continent dessine un réseau de filaments qui contournent de grands espaces vides, composé de matière noire.
Pour parvenir à construire ce vaste réseau, les scientifiques ont concentré leurs observations sur un cube de 1,5 milliard d’années-lumière de côté, c’est à dire 2% de l’univers observable.