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Uncle Acid & The Deadbeats - Mind Control (2014)

Publié le 02 octobre 2014 par Oreilles
Uncle Acid & The Deadbeats - Mind Control (2014)On m'a vendu ce disque comme étant du métal, et j'ai failli ne pas m'y arrêter. Et puis ces riffs à la Black Sabbath, et puis cette voix nasillarde à la Lennon, enfin ces mélodies. Bien loin des clichés du genre, le chanteur et guitariste anglais K. R. Starrs revient sur le devant de la scène après deux précédents disques quasi introuvables en physique, dont Blood Lust déjà porteur d'une sacrée réputation auprès d'un public plus varié qu'à l'accoutumé par rapport à ce genre de production.
Les Queens Of The Stone Age n'ont plus qu'à se rhabiller. Le renouveau du stoner-desert-rock vient bien de Cambridge outre-Manche, avec toute la panoplie qui va avec. Image de gang de motards, passion pour les sectes, la mort et les films d'horreur des 70's, Uncle Acid est un produit fini. Une fois de plus en 2014, on écoute un disque qui aurait pu être réalisé il y a 40 ans tant on retrouve les mêmes effets de l'ère psychedelica anglaise. C'est d'ailleurs la force de Mind Control, être un album somme toute assez hargneux, mais aussi extrêmement mélodique à la manière de Revolver (écoutez la drône-jam acoustique "Follow the leader").
La voix de Starrs n'y est pas pour rien. Comme avec celle de Sean (forcément) mais aussi celle de Kevin Parker (Tame Impala), John Lennon est de retour. Quelques effets flanger et une batterie sous acides évoquent d'ailleurs ci et là le fameux groupe australien, en plus burné et moins imaginatif tout de même. Mais pour la défoule, Uncle Acid est votre homme.
Uncle Acid & The Deadbeats - Mind Control (2014)
La grande claque, c'est "Mind crawler" qui ne va pas sans son clip psychédélique (ci-dessous). Répétitif au possible, parfait pour entrer en transe, il est une définition à lui tout seul du mot urgence, jusque dans ses breaks tellement courts qu'ils en deviennent subliminaux (à 3'34" notamment). Pour le reste je ne peux que vous conseiller d'écouter "Poison apple", "Valley of the dolls" et "Devil's work".
En bref : du rock vintage entre Black Sabbath et Beatles qui n'y va pas par quatre chemins pour installer une atmosphère poisseuse, fuzzée et presque mélancolique.
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