Sur les 37 recommandations du rapport (ici), certaines retiennent particulièrement mon intention, celles relatives à l’’intégration des immigrants :
C4 Que l’État intensifie les mesures pour accélérer le processus de reconnaissance des compétences et des diplômes acquis à l’étranger. Parmi les mesures pressantes, nous recommandons :Il y a quelques mois, j’ai rédigé un billet sur les immigrants qualifiés au Québec et la barrière des ordres professionnels (ici). C’est une bonne chose que les commissaires aient pris en considération les nombreux témoignages qui faisaient état des difficultés d’intégration sur le marché du travail pour de nombreuses personnes hautement qualifiées. Concernant le groupe spécifique des maghrébins, le commissaire Bouchard a reconnu qu’ils subissaient manifestement une forme de la discrimination à l’embauche (ici et là).
1- La mise sur pied d’un comité d’enquête indépendant mandaté pour faire la lumière sur les pratiques des ordres professionnels en matière de reconnaissance des diplômes;
2- L’établissement d’une instance indépendante permettant aux immigrants de formuler des plaintes et de demander une révision des décisions prises par les ordres professionnels;
3- La clarification des rapports entre, d’une part, le Conseil interprofessionnel du Québec, l’Office des professions du Québec et les ordres professionnels et, d’autre part, les universités, les cégeps et l’Office québécois de la langue française, afin de dénouer les impasses qui empêchent de donner suite aux exigences de formation d’appoint imposées aux immigrants.
Il reste à espérer que ses recommandations ne resteront pas lettre morte et que le gouvernement saura prendre les mesures requises pour faire évoluer le milieu des ordres professionnels. Je suis cependant sceptique tant on sait qu’il s’agit de lobbies puissants qui ont les moyens de bloquer toutes réformes visant à réviser leurs pratiques en matière de reconnaissance des diplômes.