James McAvoy s’offre un rôle hors des sentiers battus le laissant libre d’étaler toute sa palette de jeu, pour notre plus grand plaisir. Le personnage de Bruce Robertson est rongé de l’intérieur par le mal, la dépression, les vices et les déboires, perdant les autres tout en se perdant lui-même. Brûler la chandelle par les deux bouts devient un doux euphémisme.
Ordure ! porte la descente aux enfers d’un inspecteur de police écossais manipulateur, arrogant et égocentrique prêt à tout pour gagner sa promotion. Film indépendant porté essentiellement par McAvoy, Ordure ! vous embarque dans un mauvais trip sous cocaïne, augmentant petit à petit la dose de délire, mettant aussi bien le spectateur mal à l’aise que l’engouffrant dans cette profonde mélancolie macabre.
James McAvoy signe une prestation incroyable de fou désespérément insauvable, gagné par un mal trop ancré pour être incurable : salaud, odieux, exécrable, détestable, pourri. Je ne savais pas que ce charmant acteur britannique, représentant une image du gendre parfait dans son costume d’époque, pouvait cacher un tel talent. Il était temps !
Ordure ! à voir pour la pression, pour James McAvoy, pour l’histoire beaucoup plus complexe qu’elle n’y parait.
Bonus :
- Scènes coupées (qui fait aussi office de bêtisier)
- Bande-annonce
- Interview de Irvine Welsh (auteur du roman) (VOST)
- Interview de Jon S. Baird (réalisateur) (VOST)
- Commentaire audio de Irvine Welsh et Jon S. Baird (VOST)
En vidéo depuis le 24 septembre
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