Vidocq n’est pas juste un mauvais film, c’est aussi celui qui fût le chef de la sûreté de la ville de Paris de 1811 à 1827. Période pendant laquelle la pègre de la capitale utilise un vocabulaire déformé pour mieux commettre ses divers larcins : le largonji.
Le mode lexical est le suivant : la première consonne est déplacée en fin de mot et remplacée en début de mot par un L.
Un suffixe argotique vient parachever le mot, soit -ème, -ji ou encore -muche,-oc ou -ic.
Ainsi, "jargon" devient largonji et "boucher", louchébem.
Les abattoirs de la Villette ayant recours à une main d’œuvre d’origine parfois suspecte, les mauvais garçons vont répandre ce dialecte dans le milieu de la boucherie, pour en faire le largonji des louchébem.
Quelques exemples :
– larfeuille : portefeuille
– loufoque : fou
– loucedé : en douce
– lafécaisse : café